SOCIAL - La CGT a annoncé ce lundi son intention de bloquer les huit raffineries de France métropolitaine du 7 au 10 janvier. Le syndicat espère ainsi peser dans les négociations qui doivent reprendre entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Vers une pénurie d'essence ? La CGT appelle ce lundi soir à un blocage de toutes les raffineries de France, du 7 au 10 janvier. L'objectif : peser dans les négociations avec le gouvernement concernant la future réforme des retraites.
"On appelle à un grand temps fort dans toutes les raffineries de France, du 7 au 10 janvier, pour faire en sorte qu'aucun produit ne sorte pendant 96 heures", a déclaré ce lundi sur Franceinfo Thierry Defresne, le délégué central de la CGT chez Total. Avant de mettre en garde : "Ce sera un blocage total. A l'issue de ces 96 heures de grève on se posera la question de savoir si l'on passe à l'étape de l'arrêt des installations." Un appel que le syndicaliste a ensuite réitéré auprès de LCI.
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Déjà des perturbations dans les raffineries
Avec ce nouveau "grand temps fort", la CGT de chez Total espère relancer le conflit social, débuté le 5 décembre dernier. Les dates retenues par le syndicat ne sont pas un hasard : le gouvernement doit rencontrer à nouveau les partenaires sociaux du 7 au 10 janvier. Une nouvelle journée de mobilisation est également prévue le 9 janvier.
Depuis près d'un mois, plusieurs blocages ont été observés parmi les huit raffineries que compte la France métropolitaine. Certaines d'entre elles en subissent déjà depuis plusieurs semaines, à l'image de celle de Grandpuits, en Seine-et-Marne, où vient d'être votée la reconduction de la grève jusqu'au 6 janvier.
Malgré ces mobilisations, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait assuré jeudi qu'il n'y avait "pas de risque de pénurie" de carburant en France. Et le gouvernement a remis en garde vendredi contre les "pleins de précaution" effectués par certains conducteurs, jugeant qu'ils "ne sont d'aucune utilité" et "peuvent en revanche contribuer à créer des points de tension rencontrés sur certaines stations-service".