Par peur d'une pénurie de carburants, une première réquisition de personnels a eu lieu, mardi 21 mars, dans le dépôt de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône.D'autres réquisitions pourraient être effectuées, "partout où c'est nécessaire", a annoncé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.La moitié des stations-service des Bouches-du-Rhône manquaient d'un type de carburant, et 37% étaient à sec lundi.
Hors de question de revivre un nouveau blocage. Alors que l'essence commence à se raréfier dans les stations-services des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et des Alpes du Sud, le gouvernement a cette fois pris les devants. Pour éviter de voir le pays plonger dans une crise comparable à celle de l'automne dernier, le ministère de la Transition énergétique a annoncé, mardi 21 mars, la réquisition de "trois salariés par relève" au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer "face à l'aggravation des tensions d'approvisionnement dans les Bouches-du-Rhône", conséquence des grèves contre la réforme des retraites.
"La réquisition est valable pendant 48h en tant que de besoin, à compter du 21 mars" et concerne "des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt" qui approvisionne la région PACA et l'Est de la région Occitanie en carburants, indique le communiqué du ministère d'Agnès Pannier-Runacher. "Des réquisitions sont en cours depuis hier (lundi) soir à Fos-sur-Mer", a confirmé, sur RTL, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. "Il y en aura d'autres, partout où c'est nécessaire à chaque fois que l'on constatera que les blocages des raffineries et des dépôts empêchent d'alimenter les stations-services."
37% des stations à sec dans les Bouches-du-Rhône
"Manifester, faire grève, c'est un droit constitutionnel que l'on respecte", a-t-il ajouté. "On différencie le mouvement social encadré par les syndicats, avec les manifestations, et des blocages et scènes de tensions, auxquelles on a pu assister hier soir." "C'est toujours un dernier recours", a abondé, au micro de France Inter, le ministre des Transports, Clément Beaune, au sujet des réquisitions effectuées "de manière ciblée, comme à Fos-sur-Mer". Pointant une "situation extrêmement difficile", avec des "blocages durables, parfois violents, qui ne le sont pas" dans des raffineries, il a déploré, dans les Bouches-du-Rhône par exemple, que "la moitié des stations-service sont pas forcément à sec mais (se retrouvent) en difficulté".
La moitié des stations-service des Bouches-du-Rhône manquaient d'un type de carburant, et 37% étaient à sec, lundi 20 mars, selon des données publiques analysées par l'AFP. La situation était particulièrement perturbée également dans les départements voisins du Gard (40,9%), du Vaucluse (33,33%), où la vente est limitée à 30 litres par véhicule, du Var (23,24%) et des Alpes-de-Haute-Provence (22,22%). Le manque de carburants touche aussi quelques départements de l'Ouest, comme la Loire-Atlantique. Au niveau national, environ 8% des stations-service de France étaient à court d'essence ou de gazole.
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