OPINION - Au retour des fêtes de fin d'année, les Français ne sont plus que 25% à apporter leur "soutien" et 19% leur "sympathie" au mouvement social, un chiffre en baisse mais qui reste encore supérieur au total des Français "hostiles" ou "opposés" aux grévistes.
Entre syndicats et gouvernement, qui va gagner la bataille de l'opinion ? L'absence de trêve à Noël dans le conflit sur la réforme des retraites pourrait bien avoir laissé des traces dans l'esprit des Français. Selon un sondage IFOP publié dans le JDD ce dimanche, leur soutien au mouvement social s'érode : ils ne sont plus que 25% à l'apporter. Il s'agit là d'un chiffre en baisse de 6 points par rapport à un précédent sondage réalisé le 19-20 décembre où se manifestait déjà une légère baisse. Ils sont désormais 19% à exprimer leur "sympathie" (-1 point) quand le nombre de personnes se déclarant "hostiles" aux grévistes bondit de 4 points, à 19%.
C'est la première fois depuis le déclenchement du conflit le 5 décembre que le soutien ou la sympathie pour les grévistes passe sous la barre des 50% (44%).
Pour les Français, le gouvernement ne cédera pas
45% des Français souhaitent que le gouvernement aille jusqu'au bout de la réforme des retraites. Ce que renseigne ce sondage, en substance, c'est que les Français sont de plus en plus nombreux - 75% contre 69% les 19-20 décembre - à avoir acquis la conviction qu'Emmanuel Macron ne cédera pas. Un pronostic partagé y compris par les opposants à la réforme : 63% des sympathisants de La France Insoumise pensent que le gouvernement ira jusqu'au bout, idem pour ceux du Rassemblement national à 72%.
Le gouvernement serait bien inspiré de ne pas s’appuyer exclusivement sur ces chiffres-là
Olivier Mazerolle sur le plateau de LCI
Un résultat toutefois nuancé par Olivier Mazerolle sur le plateau de LCI, notant que les sondages "ne sont pas toujours d’accord entre eux" : "Plus tôt, un autre sondage indiquait qu’il y avait effectivement un affaiblissement mais que, pour autant, la confiance envers le gouvernement ne progressait pas du tout, bien au contraire. En réalité, on n’a pas besoin des sondages pour comprendre que ceux qui galèrent tous les jours en ont assez des grèves. Savoir à qui ils imputent la responsabilité de la situation est ce qui compte. Le gouvernement serait bien inspiré de ne pas s’appuyer exclusivement sur ces chiffres-là mais de comprendre qu’il lui faut quelque chose qui lui permettra de retourner de manière efficace non seulement l’opinion mais ceux parmi les conducteurs SNCF qui sont peut-être tentés d’arrêter cette grève."
Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne les 2 et 3 janvier auprès d'un échantillon de 1.005 personnes, selon la méthode des quotas.
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