Grippe aviaire : 16 millions de volailles abattues en France depuis novembre, l'épizootie décélère

L.C. avec l'AFP
Publié le 2 mai 2022 à 16h48

Source : JT 13h Semaine

Depuis le début de l'épizootie de grippe aviaire, 16 millions de volailles ont été abattues en France, selon le ministère de l'Agriculture.
Un nombre record qui fragilise l'ensemble de la filière.

Le nombre d'abattages de volailles a atteint des records en à peine six mois. Depuis novembre dernier, seize millions des volailles ont été abattues en France pour endiguer l'épizootie de grippe aviaire, rapporte le ministère de l'Agriculture ce lundi 2 mai. Le pic épidémique "a été passé à la fin du mois de mars et l'épizootie décélère", a cependant relevé le ministère. 

Depuis le premier cas recensé dans le nord de la France le 26 novembre, 1364 élevages ont été contaminés par le virus, dont 857 foyers recensés en Vendée et dans les départements limitrophes. Dans ces territoires impactés, les autorités y vident les élevages via des abattages massifs d'animaux malades, mais aussi sains, de manière préventive.

Contamination par des oiseaux venant du Sud

D'ordinaire, ces crises largement saisonnières restent globalement circonscrites au Sud-Ouest, en particulier aux élevages de canards destinés à la production de foie gras. L'an dernier, près de 500 foyers avaient été recensés dans des élevages et 3,5 millions d'animaux, essentiellement des canards, abattus.

Mais pour la première fois, les oiseaux migrateurs, venant d'Asie, ont contaminé des élevages lors de la remontée de leur migration des pays du Sud, ce qui a entraîné une deuxième vague, en train de prendre fin, appuie le ministre

Problème, ces crises à répétition génèrent des coûts considérables pour les éleveurs. Cette année, la grippe aviaire a ainsi engendré une perte "d'environ 6 % de la production nationale d'œufs dans un pays en autosuffisance à 101 %", selon vice-président de l'interprofession des œufs (CNPO).

De l'autre, l'équivalent de la population de volailles abattues ne pourra pas être remis en production avant l'été prochain, estiment les professionnels du secteur. Il faudra même attendre la fin de l'année, voire le début de l'année prochaine, pour retrouver l'ensemble de la production perdue, à condition qu'un nouvel épisode de grippe aviaire n'éclate pas à l'automne.


L.C. avec l'AFP

Tout
TF1 Info