La grippe aviaire préoccupe en France depuis de longs mois.Alors que les volailles doivent obligatoirement être mises à l'abri, la question des appellations "plein air" se pose pour les œufs ou la viande.Le ministère évoque une forme de dérogation pour les producteurs et des notices d'information à destination des consommateurs.
Lorsque vous arpentez les rayons en quête d'œufs ou de viande, peut-être prêtez-vous attention à la mention "élevé en plein air" sur les emballages. Depuis début novembre, il est pourtant impossible en France de faire gambader à l'air libre les poules, oies et autres canards, la faute à la grippe aviaire qui touche de nombreux élevages. Pour tenter de l'endiguer, un arrêté impose un confinement des animaux, des mesures qui commencent tout juste à être assouplies.
Dans ce contexte, peut-on continuer à vendre des œufs sous une appellation "plein air" ? Un questionnement qui s'étend aussi à la viande de volaille, pour laquelle cette notion de liberté supplémentaire est mise en avant et logiquement facturée au consommateur.
Des dérogations pour s'adapter à la situation
Sollicité par TF1info, le ministère de l'Agriculture n'emploie pas le terme de "confinement" pour évoquer la situation des animaux. "Les œufs actuellement commercialisés en France sont issus d'élevages dont les animaux ont été mis à l'abri depuis le 5 novembre 2021", note-t-il, "date à laquelle le territoire métropolitain est passé en niveau de risque 'élevé' au regard de l'influenza aviaire."
La réglementation, est-il aussi indiqué, "prévoit qu'en période de risque élevé d'influenza aviaire, les volailles doivent être mises à l'abri (c'est-à-dire protégées d'éventuels contacts avec des oiseaux sauvages via des filets installés au-dessus des parcours d'élevage par exemple) ou rentrées dans les bâtiments d'élevage ou des abris lorsque ceux-ci existent. L'objectif est d'éviter que les oiseaux sauvages qui véhiculent chaque année des virus d'influenza aviaire lors des périodes de migration ne contaminent les oiseaux d'élevage ou domestiques."
Ces mises à l'abri, ajoute le ministère, "sont temporaires et exceptionnelles (en fonction du niveau de risque influenza), et ne changent pas le mode de production habituel d’un élevage. Par ailleurs, les cahiers des charges des productions sous label intègrent les effets de ce type de crises et quand les délais réglementaires sont dépassés, des affichages en rayon permettent d'informer le consommateur." Le cabinet du ministre a confirmé, lundi 9 mai, cette "forme de dérogation", permettant de conserver l'affichage de la mention "plein air", tout en évoquant à nouveau ces notifications auprès des clients. Les délais à observer avant que de tels affichages ne soient mis en place n'ont toutefois pas été précisés.
"On a demandé aux distributeurs de ne pas changer la mention 'plein air', mais de tenir informé le consommateur par voie d'affiches que les poules sont confinées", a pour sa part expliqué au Parisien Philippe Juven, président du Comité national de promotion de l'œuf. Pour éviter que se reproduisent de tels épisodes de grippe aviaire à l'avenir, l'expérimentation d'un vaccin vient de débuter. 2,3 millions d'euros ont été débloqués pour les mener, a annoncé le ministère de l'Agriculture en ce début de semaine.
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