IMPASSE - Les négociations visant à mettre un terme à deux semaines de mouvement social en Guyane ont repris ce dimanche après-midi aux alentours de 16h, heure française... pour s'interrompre une nouvelle fois. La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a transmis dimanche après-midi à un collectif de Guyanais ses dernières propositions, tandis que les protestataires demandaient plus au gouvernement, dont un "nouveau statut" territorial.
En Guyane, les négociations qui doient permettre de mettre un terme au mouvement social qui agite le territoire depuis plus de trois semaines, ont repris ce dimanche 2 avril. Les négociations s'étaient interrompues tard dans la nuit de samedi, après neuf heures de tractations, mais il n'y avait toujours pas d'accord en vue. Après avoir remis aux quelques dizaines de membres présents un document actant notamment le plan d'urgence proposé avec le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl mais "ajusté après les discussions que nous avons eues (samedi) soir", Ericka Bareigts a expliqué devant la presse être "dans un temps un peu rapide mais nécessaire".
Les négociations se sont ensuite interrompues, pour laisser au collectif le temps d'examiner un document, actant notamment le plan d'urgence proposé ce samedi 1er avril avec le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl et "ajusté" après les longues discussions nocturnes. A moins de trois semaines de la présidentielle, "si nous n'actons pas ça, nous allons complètement perdre ce travail", a plaidé la ministre.
Depuis samedi, les négociations s'arrêtent puis reprennent à intervalles irréguliers
"Il faut absolument que nous puissions graver dans le marbre le travail que nous avons engrangé ensemble. Je dois donc être auprès du Premier ministre, avant la réunion avec mes collègues ministres du gouvernement (mercredi), pour entériner tout ce travail que nous avons fait" sans quoi il "n'aura servi à rien", a-t-elle affirmé. Plusieurs membres du collectif ont indiqué qu'ils reviendraient vers 16H00 locale (21H00 à Paris, ce dimanche) à la préfecture.
Justice, école, sécurité, santé : la série de mesures mises sur la table par les deux ministres avait été jugé insuffisante par le collectif et n'a pas mis fin à un mouvement de protestation multiforme et d'une ampleur inédite. Depuis samedi, les négociations s'arrêtent puis reprennent à intervalles irréguliers. Ericka Bareigts a expliqué qu'elle devait impérativement participer à une réunion interministérielle ce lundi, puis au conseil des ministres mercredi pour "graver dans le marbre" ces mesures. Mais où cela bloque-t-il ?
Dès qu'on touche aux questions transversales, comme la santé ou l'éducation, ça bloque
Gauthier Horth, entrepreneur
"Toutes les questions sectorielles (agriculture, mines, etc) ont trouvé une issue", avait expliqué plus tôt à l'AFP Gauthier Horth, entrepreneur membre de la délégation. Des groupes de travail avaient été mis en place, auxquels la ministre ou ses conseillers avaient rendu visite séparément.
"Mais dès qu'on touche aux questions transversales, comme la santé ou l'éducation, ça bloque", a-t-il ajouté, se disant toutefois "optimiste" car "c'est nécessaire", le mouvement ayant suscité "des attentes énormes auprès de la population". "Le sentiment est mitigé, limite négatif", a réagi dimanche Davy Rimane, un membre de la délégation. "Il y a vraiment un blocage du gouvernement pour ouvrir les robinets et régler les problèmes. On est déterminés, on joue l'avenir des nos enfants. Ça fait des décennies qu'on nous donne des miettes. Là, on dit stop", a-t-il ajouté.
Les 428 revendications avaient été "passées en revue, expertisées" mais...
Ce samedi 1er avril, Ericka Bareigts et le ministre de l'Intérieur ont pris une trentaine d'engagements au nom de l’État, pour plus d'un milliard d'euros, notamment dans l'éducation (400 millions d'euros) et la santé (85 millions d'euros) mais aussi la sécurité et la justice. "Le gouvernement a entendu les aspirations et les demandes des Guyanais", avait estimé Matthias Fekl, avant de s'envoler samedi vers la métropole.
Il avait listé une série de "décisions fermes et sans appel" devant une délégation d’une cinquantaine de Guyanais et affirmé que les 428 revendications avaient été "passées en revue, expertisées". Mais le collectif "Pour la Gwiyann dékolé" (pour que la Guyanne décolle), insatisfait, avait fait valoir d'autres revendications, dont celle d'un "nouveau statut" pour la Guyane, qui lui accorderait davantage d'autonomie. Davy Rimane a ensuite expliqué à l'AFP que cette exigence était avant tout une volonté de se débarrasser d'un lien "trop centralisé et vertical avec Paris", qui empêche la Guyane "d'avancer".
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