ACCESSIBILITE - Un journaliste en herbe de 22 ans, handicapé moteur, a été recalé à l'admission de l'école supérieure de journalisme de Paris. En cause ? Les locaux non adaptés aux personnes à mobilité réduite de l'école. Contactée, l'ESJ indique qu'elle va "tout faire pour le recevoir".
"Votre candidature a retenu toute notre attention. Néanmoins, les locaux de l'école comportent de nombreux escaliers, y compris l'accès de la rue, cela risque d'être très compliqué et difficile pour vous." Voici le mail qu'a reçu Tom, un journaliste en herbe de 22 ans, handicapé moteur, suite à sa candidature pour entrer dans l'école supérieure de journalisme (ESJ) de Paris.
Un réponse partagée jeudi 15 mars sur les réseaux sociaux par le père de Tom, accompagné d'un texte rempli d'amertume : "Mon fils, Tom, 22 ans, a un projet professionnel depuis toujours : devenir journaliste sportif. Et il est doué pour ça. Il est incollable sur la NBA, les JO, il connait aussi très bien la boxe, il est bilingue... bref, je ne dis pas ça parce que c'est mon fils, mais il est brillant. Ah oui, j'ai oublié de préciser qu'il a un handicap moteur qui l'oblige à se déplacer avec des béquilles ou en fauteuil roulant."
Afin de concrétiser son ambition, Tom postule donc à l'ESJ Paris. Suite à l'envoi d'un dossier et d'un entretien téléphonique - qui selon père - s'est bien déroulé - le jeune homme se voit notifier l'impossibilité de l'école à le "recevoir lors la prochaine rentrée".
On passe à côté de profils brillants
L'ESJ Paris
Contactée par LCI ce vendredi 16 mars dans la matinée, l'ESJ Paris nous confirme l'authenticité du mail rendu public. Et de nous préciser sa position sur la situation spécifique de Tom : "Nous regrettons amèrement cette situation, nous passons à côté de profils brillants. On va l'appeler, voir ce qui est possible et tout faire pour le recevoir. Si son handicap est compatible avec les locaux, on sera ravis de l'accueillir."
Par ailleurs, cette source nous précise ses difficultés à mettre le bâtiment de l'école aux normes d'accessibilité : "Nous avons réalisé des études pour rendre nos locaux accessibles aux personnes à mobilité réduite. Mais nous avons dû mettre fin au projet, car les architectes n'ont pas trouvé de solutions. Nous en avons contacté d'autres : s'ils peuvent mettre le bâtiment aux normes, nous resterons dans nos locaux, sinon, nous déménagerons."
Sollicité, le père de Tom n'est pas encore revenu vers nous.