Harcèlement et sexisme dans le secteur du jeu vidéo : le PDG d'Ubisoft annonce des sanctions

Publié le 4 juillet 2020 à 12h35, mis à jour le 4 juillet 2020 à 22h21
Yves Guillemot/UBISOFT

Yves Guillemot/UBISOFT

Source : FRANCOIS GUILLOT / AFP

SUSPICIONS - Après que plusieurs cadres de la multinationale du jeu vidéo ont été visés par des accusations de violence ou de harcèlement sexuel, son PDG Yves Guillemot a annoncé plusieurs démissions et mises à pied pour "comportements inappropriés".

Après les suspicions, les premières sanctions. Quarante-huit heures après la publication d'une enquête de Libération dans laquelle de nombreux témoins décrivent comment des cadres d'Ubisoft auraient multiplié remarques sexistes, harcèlement et agressions sexuelles, le PDG de la multinationale du jeu vidéo a annoncé vendredi une démission et une mise à pied pour "comportements inappropriés". 

Dans un message adressé aux 18.000 salariés du groupe dans le monde, Yves Guillemot a indiqué que Maxime Beland, vice-président "Editorial" en poste à Toronto (Canada), avait démissionné "avec effet immédiat". "Nous poursuivons toutefois l'enquête que nous menons sur les allégations portées contre lui", précise le PDG.

Par ailleurs Tommy François, vice-président "Editorial et creative services" basé à Paris, a été "placé en mise à pied conservatoire, dans l'attente des conclusions de l'enquête le concernant", selon ce message dont l'AFP a obtenu une copie.

Un autre employé du studio de Toronto a pour sa part été licencié "pour avoir eu des comportements allant à l'encontre de ce qu'Ubisoft attend de ses collaborateurs", révèle M. Guillemot sans plus de précisions.

"D'autres enquêtes se poursuivent"

"D'autres enquêtes se poursuivent, et seront menées avec toute la rigueur requise", promet le dirigeant. "Nous ne pouvons tolérer les comportements inappropriés sur le lieu de travail et nous continuerons à prendre des mesures disciplinaires contre toute personne ayant des comportements de harcèlement, de discrimination ou toute autre attitude enfreignant notre Code de Bonne Conduite".

Depuis deux semaines, le secteur des jeux vidéo en général est secoué par une vague d'accusations : des dizaines de femmes ont partagé sur les réseaux leur expérience de discrimination, de harcèlement ou d'agression sexuelle par des joueurs ou des personnes d'un milieu encore très masculin. Dès la semaine dernière, Ubisoft, l'un des poids lourds mondiaux du secteur, avait annoncé des enquêtes internes.


La rédaction de TF1info

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