JEUNESSE - Au lendemain de la marche blanche à la mémoire de Dinah, une collégienne de 14 ans qui s'est suicidée, le ministre de l’Éducation a évoqué ce lundi le harcèlement en milieu scolaire au micro d’Europe 1.
"Un suicide d’adolescent est toujours quelque chose d’atroce et on doit d’abord exprimer de la compassion pour cette jeune fille et pour sa famille", a déclaré ce lundi Jean-Michel Blanquer sur Europe 1. Trois jours après l'ouverture d'une enquête pour déterminer les circonstances exactes du suicide de la jeune Dinah, le ministre de l'Éducation nationale a reconnu que son décès pourrait être la conséquence de faits de harcèlement scolaire "puisque c’est ce qu’a dit la famille". L'occasion pour lui d'alerter sur ce phénomène, composante à part entière de tous les "problèmes de violence de tous ordres qui traversent notre société".
Néanmoins, le ministre estime qu'il "ne faut pas s'emballer à chaque situation et savoir raison garder pour faire les choses juste". "Tous ces faits doivent être signalés et suivis de sanctions mais avoir des suites pénales pour des évènements qui se passent en milieu scolaire est déjà assez nouveau", ajoute-t-il, rappelant que le "plan pHARe [...] prévoit déjà des sanctions sévères". Selon Jean-Michel Blanquer, tous les auteurs de faits ayant récemment "défrayé la chronique [...] ont été très durement sanctionnés", à l'image des cinq mois de prison avec sursis dont a écopé l'adolescent qui avait poussé sa professeure dans un lycée de Seine-et-Marne le 8 octobre dernier. "Une comparution immédiate pour un élève mineur ce n’est pas rien, c’est tout de même une procédure pénale", martèle-t-il chez nos confrères.
Malgré tout, le patron de l'Éducation nationale estime qu'il faut chercher à rescolariser dans de bonnes conditions les élèves reconnus coupables de harcèlement. Pour lui, des peines de prison fermes pour ces jeunes Français sont même inenvisageables. "On ne peut pas condamner des élèves au bagne à perpétuité", lance-t-il. Les harceleurs doivent faire "l’objet de sanctions adaptées, mais il faut forcément les rescolariser, on ne peut pas les bannir", conclut-il.
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