RASSEMBLEMENT - Au cours de la manifestation en hommage à George Floyd, mardi 9 juin place de la République à Paris, Camélia Jordana, accompagnée de quatre autres chanteuses, a entonné le chant gospel "We shall overcome".
Elle était une nouvelle fois présente pour rendre hommage à George Floyd et manifester contre les violences policières. Camélia Jordana, accompagnée des chanteuses Pomme, Sandra Nkaké ou encore Jeanne Added, a repris en cœur le chant gospel "We shall overcome" ("Nous vaincrons"), devant les 2.400 personnes rassemblées autour de la place de la République, selon un décompte de la préfecture de police.
« We shall overcome » by @Camelia_Jordana pour #georgesfloyd #paix #justice #egalité partout sur notre petite planète pic.twitter.com/gMDT1H7IhW — Frederic Guerrien (@FredGuerrien) June 9, 2020
Ce choix de chanson pour rendre hommage à l'Afro-Américain de 46 ans, tué par un policier le 25 mai dernier à Minneapolis, ne doit rien au hasard. Il s'agit de l'hymne du mouvement du lutte pour les droits civiques, un mouvement contre la ségrégation raciale aux États-Unis né au milieu du siècle dernier. Mais l'origine de cette chanson remonte encore à plus tôt, au 19e siècle et aux chants des églises afro-américaines. Ses paroles sont claires : "Nous vaincrons, nous vaincrons, nous vaincrons un jour, oh au fond de mon cœur j'y crois, nous vaincrons un jour". De l'autre côté de l'Atlantique, ce chant est également repris en cœur ces dernières semaines.
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Engagée depuis le début de la mobilisation
Ce n'est pas la première fois que Camélia Jordana se montre au premier plan des manifestations en hommage à George Floyd et contre les violences policières. La semaine dernière, lors du rassemblement en soutien à Adama Traoré, devant le Tribunal de Paris, elle avait déjà donné de la voix en chantant en anglais : "Il est l'heure de prendre les armes". Des propos qui avaient suscité la polémique, y compris du côté des forces de l'ordre. "Vous ne pouvez pas prendre les armes si vous voulez engager un débat, ce n'est pas cohérent", lui avait répondu Aboulaye Kanté, policier, sur LCI.
À la fin du mois de mai, la chanteuse avait également provoqué de nombreuses réactions après ses propos sur les policiers, dans l'émission "On n'est pas couché". "Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j'en fait partie", avait-elle indiqué, avant d'accuser les policiers de "massacrer" des hommes et des femmes pour leur couleur de peau. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait alors condamné des "propos mensongers et honteux" qui "alimentent la haine et la violence".