Hommage à Samuel Paty : "98 incidents" ont été recensés à l'école, selon Blanquer

F.R. avec AFP
Publié le 16 octobre 2021 à 11h55, mis à jour le 16 octobre 2021 à 14h15

Source : TF1 Info

HOMMAGE - Un an, quasiment jour pour jour, après l'assassinat de Samuel Paty, des millions d'élèves ont observé ce vendredi une minute de silence. Un chant et un débat sur la liberté d'expression ont également été organisés. D'après le ministère de l'Éducation, 98 incidents "de nature variable" ont été relevés.

Jean-Michel Blanquer avait prévenu : les hommages perturbés seraient "sanctionnés". Quasiment un an jour pour jour après l'assassinat du professeur Samuel Paty, tué pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, une minute de silence a été observée vendredi par des millions d'élèves en France pour lui rendre hommage. Un chant et un débat sur la liberté d'expression ont également été organisés dans les écoles.

D'après le ministre de l'Éducation, "98 incidents" ont été recensés lors de cet hommage à l'école. "Ce sont des incidents de nature variable: des interruptions pendant les hommages, un élève qui dit n’importe quoi ou un élève qui est menaçant. Tout ceci reste des cas très isolés et que nous traitons, il y a un suivi", a-t-il a précisé sur France 2. Sur ces 98 incidents, 7 correspondaient à des menaces proférées, selon le ministère de l'Éducation nationale. Ils feront l'objet de sanctions en interne ou seront transmis au procureur de la République, selon la gravité de ces signalements.

Pour mémoire, 793 incidents avaient été signalés dans les écoles le 2 novembre 2020, lors de l'hommage qui avait été organisé peu après l'assassinat de Samuel Paty, dont une grande majorité du fait d'élèves. 

Samuel Paty est un emblème, un emblème de la liberté, et donc un emblème de la République
Jean-Michel Blanquer

"Cet hommage, qui a commencé [jeudi], est là pour montrer qu’il y a une force des bonnes valeurs, c’est-à-dire les valeurs de la France et de la République", a-t-il ajouté. "Samuel Paty est un emblème, un emblème de la liberté, et donc un emblème de la République et pour cela, il faut montrer une forme de force et de sérénité", a également déclaré Jean-Michel Blanquer.

Les hommages se poursuivent ce samedi dans le Val-d'Oise où Samuel Paty vivait, dans les Yvelines où il enseignait, et à Paris où sa famille sera reçue à l’Élysée et où une plaque doit être inaugurée dans l'entrée du ministère de l'Éducation nationale. Sur cette dernière est inscrit : "Hommage à Samuel Paty, 18 septembre 1973 – 16 octobre 2020, professeur d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique. Assassiné par un terroriste islamiste pour avoir enseigné et défendu les valeurs de la République dont la liberté d’expression"

Dans un discours depuis le ministère de l'Éducation, le Premier ministre Jean Castex a salué la mémoire d'un "serviteur de la République", qui "a été assassiné". "Rendre hommage à Samuel Paty, c'est rendre hommage à la République [...] Nous devons tous les jours rester fidèles à la mémoire de Samuel Paty, car avec sa mort, c'est une part de nous-même, une part de l'idéal républicain, qui ont été pris pour cibles", a-t-il ajouté.

"Un serviteur de la République" : l'hommage du Premier ministre Jean Castex à Samuel Paty, un an aprèsSource : TF1 Info

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty avait été poignardé puis décapité à Eragny-sur-Oise (Val-d'Oise), à quelques centaines de mètres de son collège de Conflans-Sainte-Honorine. Le jeune assassin de 18 ans, un réfugié russe d'origine tchétchène qui lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, avait été tué peu de temps après par la police.


F.R. avec AFP

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