VICTIMES - Ils ont été tués par un de leurs collègues, Mickaël Harpon, au sein de la préfecture de police de Paris jeudi 3 octobre. Anthony, Aurélia, Brice et Damien y travaillaient en tant que policiers ou agents administratifs. Un hommage leur est rendu ce mardi. La Légion d'honneur leur a été remise à titre posthume.
Ils étaient des fonctionnaires, mais surtout des parents, des amis, des maris et femmes. Quatre personnes ont perdu la vie jeudi 3 octobre, sur leur lieu de travail, la préfecture de police de Paris. Anthony, Aurélia, Brice et Damien ont été tués par un de leurs collègues, qui "aurait adhéré à une vision radicale de l'islam", selon le parquet anti-terroriste en charge de l'enquête.
"Depuis qu'elle était toute petite, elle ne parlait que de devenir policière"
Ils étaient tous en poste depuis plusieurs années au sein de la police parisienne. Anthony Lancelot était gardien de la paix et avait plus de 15 ans de carrière dans son service. Il travaillait depuis 2003 à la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, la DRPP. Il était arrivé la même année et dans le même service que l'assaillant, qui travaillait comme informaticien. Âgé de 38 ans, Anthony était aussi père de deux jeunes enfants.
Aurélia Trifiro, 39 ans, s'était engagée dans la police en 2002, alors qu'elle n'avait que 22 ans. Elle s'épanouissait en tant que membre du soutien opérationnel à la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne, la DSPAP. Habitante de Combs-La-Ville, en Seine-et-Marne, elle était la maman de deux petits garçons. Aurélia et son mari s'étaient rencontrés au sein de la préfecture de police de Paris, où ils travaillaient tous deux. "Depuis qu'elle était toute petite, elle ne parlait que de devenir policière. Ce métier, c'était toute sa vie..." a confié sa grand-mère à nos confrères du Parisien. Auprès de ses proches, elle se disait "très fière de son travail, ou encore "heureuse de faire partie de la police et d'être utile".
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Seul célibataire sans enfants parmi les victimes, Brice Le Mescam était à la fois passionné par son travail comme par ses projets personnels. Adjoint administratif au sein de la DRPP depuis 2013, il s'impliquait sur son temps libre dans le monde de la production et du spectacle. "Il est policier pour les uns, fêtards pour les autres, roi de la nuit pour d’autres encore", résumait ainsi un de ses amis, interviewé par Europe 1. Bien que connaissant Brice depuis 20 ans, il confiait n'avoir "pas imaginé une seconde que Brice était policier". Des propos qui correspondent à la description faite par ses voisins, toujours au Parisien : "Un jeune homme cheveux poivre et sel vraiment très sympa, souriant, agréable, discret sur ses activités professionnelles".
Il s’appelait Brice. Il avait 38 ans. Il était flic. C’était un vieux copain. Il était drôle, moqueur, provocateur, intelligent. C’était un super mec. Il fait partie des victimes de l’ #attentat de la #prefecturedepoliceParis . Je suis abasourdi et triste. pic.twitter.com/Mobz831Rjt — Jimmy Vivante (@jvivante) 6 octobre 2019
Anthony et Brice étaient des collègues de Damien Ernest, âgé de 50 ans, quatrième victime tuée par Mickael Harpon Il était entré dans la police nationale en 1991 et avait le grade de major. On ne sait que peu de choses à son sujet, si ce n'est qu'il était père de deux enfants. Une cérémonie en son hommage, ainsi qu'en celui des trois autres victimes, se tiendra à 11h à la préfecture de police de Paris mardi 8 octobre, en présence d'Emmanuel Macron.