SÉCURITÉ ROUTIÈRE - Alors que les sénateurs ont voté pour des assouplissements de la mesure, le président de la République Emmanuel Macron a soutenu son Premier ministre sur les 80 km/h ce jeudi. Une position ferme en réponse aux mauvais chiffres de la Sécurité routière, qui font état d'une hausse conséquente de la mortalité sur les routes de France le mois dernier.
En décembre 2018, Emmanuel Macron aurait concédé devant des élus locaux que les 80 km/h étaient "une connerie". A Laurent Wauquiez il aurait même assuré : "Les 80 km/h, je n’y suis pour rien, c’est mon Premier ministre. C’est une connerie, ce n’était pas dans mon programme." Même si l'Elysée avait démenti. Le 15 janvier, le président de la République s’était déclaré ouvert à des aménagements. "Il faut ensemble que l’on trouve une manière plus intelligente de le mettre en œuvre. Il n’y a pas de dogme" avait-il déclaré, appelant les maires à "faire des propositions" sur ce dossier.
Ce jeudi, au cours d'un déjeuner-débat à Angers, le chef de l'Etat a pourtant semblé exclure toute inflexion de la mesure : "Sur les 80 km/h, je suis plutôt pour le pragmatisme, pas fermé à la discussion, mais on voit les chiffres de la sécurité routière…. Le Premier ministre a eu raison d’être fermé sur ce sujet, il a été courageux. Il faut enrayer ces chiffres et ne pas en faire un objet de crispation."
Forte hausse de la mortalité routière en février
Le président de la République fait ici référence aux chiffres de la mortalité routière révélés ce jeudi pour le mois de février. Ils font état d’une hausse de 17,1% par rapport au mois de février 2018. 253 personnes ont perdu la vie sur les routes de France le mois dernier, 37 de plus qu’il y a un an. La Sécurité routière a identifié une cause : "L’effet de la forte dégradation des radars fixes s’amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux" routiers. Les dégradations sont imputées aux Gilets jaunes et aux anti-80 km/h.
Cette déclaration pro 80 km/h du président de la République intervient également deux jours après la décision du Sénat de voter un amendement au projet de loi d’orientations des mobilités (LOM) permettant aux conseils départementaux et aux préfets de revenir à 90 km/h sur certaines routes, après avis de la commission départementale de sécurité routière. Le gouvernement s’y était opposé, plaidant pour que l’expérimentation du 80 km/h aille à son terme en juillet 2020.
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