FOCUS - Le site "infolibertaire.net" a posté une revendication de l'incendie du garage d'une caserne de gendarmerie, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi à Grenoble. Mais qui représente-t-il, au juste ?
Ils ont posté la revendication de l'incendie qui a détruit le garage d'une caserne de gendarmerie, à Grenoble. Ce jeudi 21 septembre, le site "infolibertaire.net" a en effet publié un article intitulé "beau comme un garage entier de gendarmerie qui part en fumée". L'idée : revenir sur cet incendie de la nuit qui a provoqué d'importants dégâts matériels, "légèrement intoxiqué" un gendarme et suscité "l'indignation" du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.
"Ce jeudi, à trois heures du matin, deuxième jour du procès de la voiture brûlée; Avons pénétré dans la caserne de gendarmerie Vigny-Musset. Avons incendié 6 fourgons d'intervention et deux camions de logistique. Le garage et l'entrepôt ont été ravagés sur plus de 1500 mètres carrés" peut-on ainsi lire sur le site. "Cet acte s'inscrit dans une vague d'attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci".
Annuaire militant
Une "solidarité incendiaire", donc, avec les prévenus actuellement jugés au tribunal correctionnel de Paris pour avoir mis le feu en 2016 à une voiture de police, quai de Valmy, au cours d'une manifestation anti-loi Travail. D'ores et déjà, les auteurs du billet préviennent : "Quel que soit l'issue du procès, on continuera à s'en prendre à la police et à la justice (sic)". Mais au-delà du texte de revendication, qui représente le site infolibertaire.net ? Pour le savoir, LCI a contacté l'équipe de rédaction, sans succès à l'heure où nous publions ces lignes.
Néanmoins, il est assez facile d'en apprendre davantage. Le site se décrit lui-même comme un endroit permettant "d'avoir rapidement des infos et des actualités quotidiennes provenant des sources diverses de la presse militante. Plus de 50 sources sont automatiquement diffusées ici dès que du nouveau contenu est disponible, réunissant ainsi les publications de médias alternatifs francophones influencés par les idées libertaires et antifascistes". On y trouve, à titre d'exemple, des informations produites par "Alternatives Libertaires (AL", une "organisation anarchiste française, principale formation d'obédience communiste libertaire en France". Sur "infolibertaire.net", AL lance des appels à la mobilisation contre la loi Travail, pour le droit à l'avortement ou livre également des analyses politiques, telles que : "De quoi Macron est-il le rejeton ?"
De la même manière, on retrouve aussi sur ce site des informations sourcées de la CNT (Confédération nationale du travail), très présente sur les manifestations anti-loi Travail, du collectif ZAD Lyon, du collectif "Les Désobéissants" ou encore de l'ACIPA, association s'opposant au projet de la plateforme aéroportuaire à Notre-Dame-des-Landes.
Le financement ? Une boutique militante en ligne
Comment cette plateforme - sorte d'annuaire militant alternatif - se finance-t-elle ? Là encore, on peut glaner quelques billes sur le site : on apprend ainsi que sa "conception et son hébergement "sont financés" par le site Ni-Dieu-ni-maître.com. Kesako ? Il s'agit en fait d'une boutique en ligne militante où sont vendus des t-shirts aux thèmes divers (de l'antifascime au féminisme, en passant par la thématique de la libération animale) produits dans des conditions "ethiques, de manière éco-responsable" et garantis "sous souffrance animale". Selon le site, "les revenus" ainsi obtenus "contribuent à soutenir financièrement des causes à vocations libertaires".
Cette revendication publiée en ligne facilitera-t-elle l'enquête des policiers ? En tout cas, celle-ci a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble.
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