MOBILISATION - Le ministre du logement, Julien Denormandie a annoncé jeudi à Marseille une aide de 240 millions d'euros minimum pour lutter contre l'habitat insalubre. Une aide qui se fera sous strict contrôle de l'Etat.
240 millions d'euros. C'est le montant de l'aide annoncée jeudi par le ministre du logement Julien Denormandie pour lutter contre l'habitat indigne à Marseille, et cela sous un strict contrôle de l'Etat. Près d'un mois après l'effondrement de deux immeubles dans la deuxième ville de France, le ministre a fait un pas en direction des habitants.
"La situation aujourd'hui n'est pas acceptable", a indiqué le ministre à la presse, après avoir rencontré les habitants du quartier de Noailles, à proximité de la rue d'Aubagne, où les deux immeubles qui se sont écroulés le 5 novembre avaient provoqué la mort de huit personnes. "Ils m'ont dit leur désarroi, ils m'ont dit leur inquiétude", a poursuivi Julien Denormandie, assurant que l'Etat serait "pleinement aux côtés des Marseillais".
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"Je suis venu m'assurer que Marseille et la métropole puissent mettre en place un plan d'envergure", a poursuivi le ministre. La veille de sa visite, la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal, avait présenté une "stratégie" de 600 millions d'euros (à partager entre l'Etat, la métropole et les autres collectivités) pour lutter contre l'habitat insalubre à Marseille.
"Suivi quotidien, drastique, méthodique"
Cette stratégie est un "plan essentiel", a estimé le ministre, qui a promis, outre les 240 millions d'euros, une "mobilisation de tous les services et agents de l'Etat et la création d'une structure d'aménagement pour la réhabilitation de l'habitat".
Sans les détailler, le ministre a évoqué "des actions nouvelles" pour le relogement des personnes évacuées (1.509 selon le dernier bilan jeudi) et la réhabilitation d'immeubles, dont 193 ont été évacués depuis le 5 novembre. Il a toutefois estimé qu'il fallait "aller plus vite".
Le ministre du logement a notamment promis un "suivi quotidien drastique, méthodique", avec notamment la mise en place d'un "comité de pilotage" sous l'égide du préfet. Jeudi matin, plusieurs experts ont accompagné le ministre sur le site de l'effondrement des immeubles et ont estimé qu'il fallait étudier une possible défaillance des sols, qui pourrait expliquer le drame.