Le gouvernement songe à assouplir les conditions requises pour obtenir un crédit.C'est le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Sacha Houlié, qui l'a indiqué ce dimanche.Une information confirmée par Bercy, qui met en avant un besoin de "flexibilité".
Vers un assouplissement des conditions pour obtenir un crédit ? C'est la piste avancée ce dimanche par le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Sacha Houlié (Renaissance), invité sur France Info. Le ministère des Finances y serait ainsi favorable afin de favoriser une relance des transactions dans le secteur immobilier, rendues délicates dans un contexte de hausse de taux.
Une hypothèse sur la table
Le député de la Vienne a indiqué lors de cette interview qu'il avait évoqué la question avec le ministre Bruno Le Maire. Ce dernier, à l'en croire, "a dit étudier cette hypothèse". L'AFP a contacté Bercy pour obtenir la confirmation de cette information. "Nous sommes extrêmement attentifs à la dynamique de production des crédits immobiliers en France", a alors précisé le ministère de l'Économie, soulignant que Bruno Le Maire avait "reçu la semaine dernière les représentants de la Fédération bancaire française (FBF) pour faire un point sur le sujet".
Besoin de flexibilité
Lors de cette rencontre, le ministre "les a notamment incités à utiliser toutes les flexibilités qui existent déjà et qui ont déjà été assouplies il y a quelques mois". Rappelons ainsi qu'en juin dernier, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) avait par exemple relevé la part des crédits immobiliers sur lesquels les banques peuvent appliquer de manière dérogatoire leurs propres critères.
Bercy note que "le ministre verra le gouverneur de la Banque de France pour approfondir le sujet" la semaine prochaine. Mardi matin précisément, à l'occasion d'une réunion du HCSF, l'instance référente sur ces questions. Il faut en effet garder à l'esprit que le ministère n'est pas la seule institution décisionnaire dans ces dossiers.
Sacha Houlié a envisagé plusieurs pistes possibles : le fait de "desserrer quelques conditions", parmi lesquelles "le taux (d'endettement maximum) de 35%" ou "les dérogations qui sont ouvertes". Dans un courrier, plusieurs présidents de commissions (dont le député de la Vienne) ont mis en avant un besoin de flexibilité dans le contexte actuel. "Il existe de multiples cas dans lesquels les ménages, dont les revenus pourraient justifier qu'ils empruntent pour acquérir une résidence principale ou investir dans le locatif, se voient priver d'accès au crédit immobilier", souligne le texte.