DROITS DE L'ENFANCE - La Gendarmerie nationale et plusieurs associations lancent une nouvelle campagne de sensibilisation contre l'inceste. Elle vise aussi bien les auteurs que les victimes et les témoins.
Le message s'adresse aussi bien aux personnes qui ressentent du désir pour un enfant, qu'à celles qui ont été agressées ou suspectent qu'un enfant puisse l'être. La Gendarmerie nationale et plusieurs associations lancent une nouvelle campagne de sensibilisation sur l'inceste à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfance, samedi 20 novembre. Trois vidéos seront diffusées à destination du grand public. Elles visent aussi bien les auteurs que les victimes et témoins d'actes pédocriminels incestueux.
"Quand je suis en présence d'enfants, je ressens de l'attirance [...] Je ne sais plus quoi faire", confie face caméra, l'air grave, un homme incarné par l'acteur Julien Masdoua. Si le rôle est dur à incarner pour l'acteur, il l'est encore plus à vivre, pose-t-il. C'est pourquoi il invite les personnes concernées à appeler le numéro "anonyme" et "non surtaxé" 0806.23.10.63, afin de demander de l'aide et de prévenir un passage à l'acte.
À l'autre bout du fil, des professionnels et non des gendarmes
L'acteur, qui est parrain de l'association Face à l'inceste, incarne tour à tour un agresseur, un témoin et une victime, auxquels il adresse un message spécifique. "N'allez pas voir sa famille, appelez le 119", répond-il au professeur qui s'inquiète de la présence dans sa classe d'une élève au "drôle de comportement" et qui se "pose des questions" et s'"inquiète". Vous avez des "droits" et pouvez bénéficier d'une "aide à la fois psychologique et juridique" via le 116.006, numéro d'appel national de France victimes, expose-t-il à un autre, violé par son père quand il avait "huit ans".
Derrière ces lignes d'écoute, confidentielles et gratuites, se trouvent des professionnels qui "ne sont pas des gendarmes", précise une représentante de la Gendarmerie nationale. Les vidéos seront diffusées sur les réseaux sociaux de la gendarmerie et de l'association Face à l'inceste, mais aussi sur le service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger (119), France Victimes et la fédération des Centres de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles.
Dans un sondage Ipsos mené en 2020, un Français interrogé sur dix disait avoir été victime d'inceste. La Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants a annoncé mercredi 17 novembre, lors d'un point d'étape, avoir reçu 6200 témoignages de victimes.
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