8 MARS - Davantage d’entreprises ont publié leur index d’égalité au travail et font mieux que les années précédentes. Mais une cinquantaine d'entre elles obtiennent pour la troisième année une très mauvaise note qui les expose à des pénalités.
En cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le ministère du Travail a publié son index d’égalité femmes/hommes au sein des entreprises en France. Mis en place en 2019, celui-ci attribue une note globale sur 100 en fonction de cinq critères différents : l'écart de rémunération femmes-hommes (40 points), l'écart dans les augmentations annuelles (20 points), l'écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points). Plus les entreprises sont performantes sur ces cinq indicateurs, plus elles obtiennent de points.
Seules 2% des entreprises ont 100/100
Premier constat : l’égalité de genre au travail progresse avec une note moyenne accordée aux entreprises en hausse d’un point en un an, passant de 84 à 86 sur 100. Ensuite, davantage de sociétés de plus de 50 salariés se sont manifestées cette année : précisément 70% de celles comptant plus de 50 salariés, contre seulement 54% l’an dernier. "Les entreprises sont au rendez-vous de l'index, signe que la démarche est rentrée dans les mœurs", s’est réjoui le ministère du Travail. Depuis 2019, les entreprises de plus de 250 salariés ont l'obligation de publier leur note globale sur 100. Pour les entreprises de 50 à 250 salariés, l'obligation date de mars 2020.
Mais il y a encore du chemin pour parler d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. En pratique, seules 2% des entreprises obtiennent la note de 100 et parmi celles de plus de 250 salariés, aucune ne parvient à atteindre ce score.
Aussi, 53 groupes font figure de mauvais élèves pour la troisième année consécutive. Parmi les sociétés qui comptent plus de 250 salariés, on peut citer la société de prêt immobilier Cafpi, qui récolte la note de 55/100, après celle de 68 en 2020 et de 64 en 2019. Ou encore le cabinet de conseil Quanteam, qui obtient le score de 60 comme l’an dernier et de 62 il y a deux ans. Pour être catégorisé comme tel, il faut avoir obtenu moins de 75 points. Dans ce cas, les mauvais élèves qui ne corrigent pas le problème dans un délai de trois ans risquent d’écoper d’une amende d’un montant allant jusqu’à 1% de la masse salariale. Ces sanctions sont progressives : à partir de mars 2022, seules les entreprises de plus de 250 salariés pourront être punies. À partir de mars 2023, toutes les entreprises seront concernées.
Si le nom des entreprises de plus de 250 salariés se retrouve sur le site du ministère du Travail, le détail des notes qui leur sont accordées n’est pas rendu public. Ce qui ne permet pas de rendre compte des évolutions et des marges de progression en matière d’égalité parmi les salariés. Un décret doit venir combler cette carence et obliger bientôt les sociétés à publier "de manière lisibles" les sous-composantes de leur note.
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