Inégalités salariales : depuis 9h10 ce vendredi 4 novembre, les femmes travaillent gratuitement

par M.G
Publié le 4 novembre 2022 à 8h30, mis à jour le 1 mars 2023 à 11h05

Source : Sujet TF1 Info

Dans sa dernière édition, la newsletter féministe Les Glorieuses a rappelé que l'égalité salariale dans le monde de l'entreprise était encore loin d'être acquise.
Comme chaque année, elle a ainsi calculé que les femmes travailleront "gratuitement" à partir du 4 novembre, à 9h10.

Encore un long chemin. La newsletter féministe Les Glorieuses a épinglé, dans sa dernière édition, les inégalités de genres qui subsistent dans les entreprises françaises. "Le constat de l'année 2022 est sans appel : les femmes gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes en France", dénonce l'organisation, qui s'appuie sur des statistiques d'Eurostat. "C'est 0,8 point de moins qu'en 2021, soit à peine mieux que l’an passé", ajoute-t-elle. C'est d'autant plus préoccupant que ce chiffre se situe nettement au-dessus de la moyenne européenne (13%). 

Les femmes pourraient s’arrêter de travailler le 4 novembre si elles étaient payées avec un taux horaire moyen similaire aux hommes
Les Glorieuses

Conséquence directe, selon ses calculs, les femmes vont commencer à travailler gratuitement à partir du 4 novembre 2022. La newsletter a même été jusqu'à donner une heure à partir de laquelle ce basculement s'effectue : 9h10. "Ce calcul nous permet donc de dire qu’en 2022, les femmes pourraient s’arrêter de travailler le 4 Novembre à 9h10 et 55 secondes si elles étaient payées avec un taux horaire moyen similaire aux hommes tout en gagnant ce qu’elles gagnent aujourd’hui (toujours en moyenne) à l’année", explique-t-elle. 

Une batterie de mesures préconisées

Pour faire face à cette situation, Les Glorieuses lancent une pétition axée sur "trois propositions de politiques publiques". Tout d'abord, les auteurs préconisent de mettre en place un principe "d'éga-conditionnalité". Il aurait pour objectif de "conditionner l'accès aux marchés publics, l'obtention des subventions publiques et celui des prêts garantis par l'État au respect de l'égalité salariale au sein de sa structure". Pour y être éligibles, les entreprises devront ainsi "prouver qu'elles respectent l'égalité de rémunération entre les sexes dans leurs organisations". 

Les Glorieuses réclament également une revalorisation des "salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses" et de faire en sorte que le congé parental soit "payé de manière équivalente pour les deux parents"


M.G

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