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Pourquoi dit-on que les femmes travaillent "gratuitement" jusqu'à la fin de l'année partir de 11h25 ce lundi 6 novembre ?

Publié le 3 novembre 2023 à 13h45, mis à jour le 6 novembre 2023 à 11h14

Source : JT 20h Semaine

La newsletter féministe les Glorieuses a estimé, comme chaque année, la date à partir de laquelle les femmes travaillent "gratuitement" du fait des inégalités salariales.
Cette année, elle tombe ce lundi 6 novembre, à 11h25.

Les inégalités salariales entre les hommes et les femmes demeurent. Comme chaque année, la newsletter féministe "Les Glorieuses" a estimé la date et l'heure symboliques à partir desquelles les femmes travaillent "gratuitement" du fait des inégalités salariales. Cette année, cette période débute ce lundi 6 novembre, à 11h25.

Un très léger recul en matière d'inégalités salariales

Le calcul a été réalisé à partir de statistiques européennes sur l'écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Eurostat note ainsi que dans l'Hexagone, les hommes ont en moyenne des salaires 15,4% plus élevés que les femmes. L'année dernière, le pourcentage était de 15,8%, ouvrant la porte à une très légère amélioration. La date symbolique recule puisqu'en 2022, les Glorieuses avaient estimé que les femmes travaillaient "gratuitement" à partir du 4 novembre, 9h10.

Néanmoins, afin que l'écart salarial puisse se réduire concrètement, les militantes proposent plusieurs politiques publiques dont le gouvernement pourrait se saisir, inspirées de ce qui a pu être appliquées dans d'autres pays. La première, également recommandée par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, serait de conditionner l'accès des entreprises aux marchés et aux subventions publiques au respect de l'égalité salariale. "Cette mesure à zéro euro permet de s'assurer que le budget alloué par les fonds publics n'accentue pas les inégalités", estime la newsletter dans un communiqué.

Par ailleurs, les militantes plaident pour une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont les plus nombreuses. "Ces emplois de soin et d’éducation, très féminisés, ont été cruciaux ces dernières années pour la France (crise Covid) et sont essentiels pour le maintien de notre cohésion sociale", soulignent les militantes. Dernière mesure, une évolution du congé maternité et paternité pour qu'ils soient payés de manière équivalente pour les deux parents.

"Les Glorieuses", fondées par l'économiste Rebecca Amsellem, se félicitent néanmoins de politiques européennes qui vont en faveur d'une plus grande transparence des salaires, permettant de réduire les inégalités salariales. Une directive européenne entrée en vigueur en juin dernier oblige notamment les États membres à prendre des mesures nationales pour rendre la transparence des salaires effective à partir de 2026.


Aurélie LOEK

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