Des paquets plus petits pour le même prix : Foodwatch dénonce la "shrinkflation" sur certains produits

A Lo.
Publié le 1 septembre 2022 à 22h50, mis à jour le 2 septembre 2022 à 7h39

Source : JT 20h Semaine

L'association Foodwatch a accusé des entreprises agro-industrielles de masquer les hausses des prix en réduisant le poids de certains produits.
Une technique qui ferait peser une "inflation masquée" sur les consommateurs.
Des marques comme l'eau Salvetat ou le fromage Kiri sont épinglées.

Si les étiquettes sont les mêmes, les produits, eux, ont été modifiés. Quantité moindre, paquets plus petits, Foodwatch a accusé jeudi 1er septembre des entreprises de l'agroalimentaire d'imposer une "shrinkflation" aux consommateurs. L'association a ainsi épinglé six marques ayant eu recours à cette pratique consistant, pour les industriels, à masquer les hausses de prix des produits vendus en réduisant leur poids.

Des bouteilles qui ont été rétrécies

L'eau Salvetat, propriété de Danone, aurait réduit en 2020 la taille de ses bouteilles de 1,25 litre à 1,15 litre. Si le prix au litre "a augmenté chez Intermarché de 15%", "le prix à l'unité a augmenté de 5%", calcule l'association, qui note que la mention "Format généreux comme les gens du Sud" a disparu de l'étiquette. 

Précisant que "la mention 1L15 figure sur les étiquettes de chaque bouteille", Danone a répondu auprès de l'AFP que la Salvetat s'était ainsi "rapprochée du format standard des eaux pétillantes du marché", de 1 litre. Danone dit en outre ne pouvoir "que conseiller un prix (de vente, NDLR) aux distributeurs" auxquels il fournit ses produits.

Une portion de fromage qui a fondu

Autre exemple cité par Foodwatch, le fromage Kiri, qui a réduit la taille de la portion de son fromage fondu de 10% il y a un an et demi, avec des portions passées de 20 à 18 g. "Chez Auchan, le prix à l'unité ne semble pas avoir changé, mais le prix au kilo a augmenté de 11%", note l'association.

De son côté, le groupe Bel explique que le fromage est vendu "dans une nouvelle recette plus naturelle, sans additifs" et fabriqué en France à base de lait français. Cela a nécessité des investissements de recherche et industriels "conséquents pour mettre au point cette recette". L'entreprise dit encore avoir voulu "trouver le meilleur équilibre entre format, prix et valeur ajoutée pour le consommateur".

Foodwatch cite encore dans un communiqué le pot de margarine Saint Hubert Omega 3, les boîtes de chocolat Pyrénéens au lait de Lindt, les briques de sucre Saint Louis ou encore le sirop de grenadine Teisseire. Si ce phénomène est légal, l'association dénonce "l'opacité" pratiquée par les entreprises, qui n'informent pas leurs clients, leur faisant par conséquent subir une "inflation cachée". Elle demande donc aux fabricants comme aux distributeurs "d'informer clairement les consommateurs et consommatrices". D'autant que pour Foodwatch, cette pratique risque de s'accentuer avec la hausse des coûts de production comme des matières premières.


A Lo.

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