INTEMPÉRIES - Le Gard a subi pendant plusieurs heures, mardi, un "épisode méditerranéen" constitué de fortes précipitations, de grêle et de rafales de vent. L’intensité des pluies qui ont touché le secteur de Nîmes est qualifié d'"historique" par Météo-France.
Le Gard face aux intempéries. Si le département n'est resté que trois heures en vigilance rouge, ce mardi 14 septembre à la mi-journée, cela aura suffi pour que des inondations se produisent après les violents orages et les fortes pluies qui se sont abattus sur la région en début de journée.
L’intensité des pluies qui ont touché le secteur de Nîmes est qualifié d'"historique", indique Météo-France. Les cumuls observés sur cette courte période et dans cette zone très précise constituent "des valeurs tout à fait inhabituelles", continue l'institut.
Il est tombé localement plus de 200 mm au sud-ouest de Nîmes, soit l’équivalent de deux mois de précipitations en quelques heures. Certaines communes ont été plus touchées que d'autres. Dans celle de Bernis, qui fait partie des secteurs les plus concernés, le Vieux Vistre est en crue. Sa cote a atteint 3,63 m à 14h05, soit seulement 10 centimètres de moins que lors des inondations historiques du 3 octobre 1988. Ces dernières avaient fait dans la région nîmoise 9 morts, 50.000 sinistrés et 4 milliards de francs de dégâts.
Un épisode qui se produit statistiquement moins d’une fois par siècle
Météo-France
Il est tombé 244 mm à Saint-Dionizy (30) en trois heures. Des valeurs impressionnantes qui font qu'il s'est produit ce mardi "un épisode qui se produit statistiquement moins d’une fois par siècle". "Jamais, dans le département du Gard, un tel cumul n'avait été relevé", assure Météo-France.
Le record absolu sur l'ensemble de la France métropolitaine a failli être dépassé : il avait été établi en 2014 à Montpellier quand 253 mm avaient été enregistrés en 3 h à Montpellier.
Malgré l'importance de cet "épisode méditerranéen", aucune victime n'a pour l'instant été recensée. "A l'heure où je vous parle, nous ne déplorons aucune victime et il est un peu tôt pour constater d'éventuels dégâts", avait déclaré à la mi-journée, lors d'une conférence de presse, la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon : "Des dégâts, certainement qu'il y en aura, mais pour l'instant on n'a pas de remontées de dégâts très très importants", a-t-elle insisté.
Si à la mi-journée les pompiers du Gard expliquaient n'avoir pas encore effectué "d'interventions significatives liées à cet événement météorologique", 23 personnes, prises au piège dans leur véhicule, avaient été mises en sécurité. Quelque 70 interventions non urgentes pour locaux inondés ou infiltration d'eau seront traitées une fois l'épisode pluvieux terminé, ont-ils ajouté. Les pluies ont rendu difficile la circulation sur une partie de l'autoroute A9 et la bretelle d’entrée de l’échangeur de Gallargues (n°26), entre Nîmes et Montpellier, ont été fermées, en direction de Lyon et de l’Espagne.
"Les 800 sapeurs-pompiers poursuivent leurs opérations de mise en sécurité des personnes dans le département", a précisé la préfecture.
Tous les établissements scolaires publics et privés (écoles, collèges, lycées) du département du Gard seront fermés le mercredi 15 septembre, annonce la préfecture.
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