"J'ai nulle part où aller" : après une location de trois jours, elle squatte l'appartement d'un couple dans l'Aude

Publié le 16 novembre 2023 à 23h40

Source : JT 20h Semaine

Un couple qui venait de louer son appartement de Port-la-Nouvelle à une femme a eu la mauvaise surprise de découvrir que le logement était désormais squatté.
Au bout de trois jours, la locataire a refusé de quitter les lieux.
Dans l'attente d'un logement social, elle leur demande un bail pour quelques mois.

"On est véritablement en détresse..." Un couple de Narbonne se retrouve confronté à une situation inédite : depuis une semaine, le logement qu'ils proposent à la location à Port-la-Nouvelle (Aude) est occupé par une jeune femme qui, après avoir loué le bien pour trois jours, refuse désormais de le quitter. 

C'est via le site Leboncoin que cette femme originaire de Clermont-Ferrand avait répondu à l'annonce pour ce T3, situé à proximité de la plage, rapporte le quotidien L'Indépendant. Les deux parties s'accordent pour une location d'une durée de trois nuits. Sauf que, trois jours plus tard, les choses se compliquent au moment de fixer une heure de sortie. 

"Nous sommes révoltés"

"Là, plus personne ne répondait, alors on lui a signifié que le logement ne sera plus disponible à partir de samedi midi. Il est d'ailleurs loué à partir de mercredi pour une dame de 79 ans qui vient de l'étranger et qui en a besoin en parallèle de ses soins médicaux", a raconté le couple au quotidien local. 

Pas au bout de leur surprise, les propriétaires reçoivent un message de l'occupante. "Je n'ai pas encore trouvé de logement. Cela fait plusieurs semaines que je passe d'hôtel en hôtel avec mes enfants... J'ai nulle part où aller et je voudrais faire un bail de location de quelques mois avec vous en attendant que la situation se rétablisse et pour trouver un abri pour mes enfants", leur annonce-t-elle, avant de s'excuser.

Souhaitant porter plainte, le couple se rend à la gendarmerie. Et là encore, la pilule est amère. Déjà car la procédure ne relève pas du pénal, mais du civil. Mais aussi - et surtout - en raison de la trêve hivernale, faisant que le logement ne pourra être récupéré que le 31 mars 2024. "On a essayé de se rendre dans l'appartement mais nous n'avons même pas le droit d'entrer dans notre logement occupé illégalement. Elle nous a dit qu'elle était une femme battue et qu'elle avait quatre enfants dont un bébé à charge", détaillent les propriétaires.

Inquiet à l'idée de devoir payer le crédit de leur appartement et les différentes factures sans la rente prévue à cet effet, sans compter les frais liés à l'intervention d'un huissier et les délais légaux relatifs à ce type de procédure, le couple a prévu d'organiser une manifestation devant le logement : "Nous sommes révoltés. On veut bien être compréhensif pour les droits des locataires mais les propriétaires en possèdent également."


Thomas GUIEN

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