Les Jeux olympiques 2024 à Paris

JO de Paris 2024 : l'Assemblée nationale donne son feu vert à la vidéosurveillance algorithmique

par T.G.
Publié le 23 mars 2023 à 16h17, mis à jour le 23 mars 2023 à 17h20
JT Perso

Source : TF1 Info

L'article 7 du projet de loi olympique prévoit à titre expérimental que la sécurisation "de manifestations sportives, récréatives ou culturelles" d'ampleur puisse recourir à des algorithmes.
Les JO sont en ligne de mire, mais l'expérimentation pourrait concerner la prochaine Coupe du monde de rugby en septembre.

La sécurité des JO de Paris 2024 sous le signe de la vidéosurveillance algorithmique. L'Assemblée nationale a approuvé, jeudi 23 mars, par 59 voix contre 14, le recours à de la vidéosurveillance dite "intelligente". L'exécutif veut expérimenter cette technique, malgré les craintes de dérives sécuritaires de la gauche. 

Le but affiché : analyser les images captées par des caméras ou des drones, pour détecter automatiquement des faits ou gestes potentiellement à risque. Les JO sont en ligne de mire, mais l'expérimentation, qui doit s'arrêter fin 2024, pourrait démarrer dès la promulgation de la loi, et concerner par exemple la prochaine Coupe du monde de rugby en septembre-octobre.

Un possible dévoiement de cette technologie ?

La liste des "événements" à détecter doit être fixée par décret, après avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Lors des débats, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a cité en exemples "un départ de feu, des goulots d'étranglement de population, un colis ou un sac abandonné". Mais "pas les sweats à capuche", a-t-il assuré, pressé de questions par la gauche.

Les députés de la Nupes s'inquiètent en effet du possible dévoiement de cette technologie, craignant que les JO ne servent que de tremplin pour généraliser par la suite ce type de surveillance à la population. L'exécutif insiste sur les garde-fous, l'absence de reconnaissance faciale, et sur la nécessité de sécuriser les Jeux et les millions de spectateurs attendus. 

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"Les événements prédéterminés concernent non pas des personnes mais des situations", a insisté Gérald Darmanin, sans convaincre l'opposition. Les débats ont beaucoup tourné autour du caractère "biométrique" ou non des données, pour, par exemple, permettre d'isoler et suivre une personne. La majorité et le gouvernement assurent qu'elles ne revêtent pas ce caractère. "Ce seront forcément des données biométriques", a insisté Sandra Regol (écologiste).

Le vote solennel sur l'ensemble du projet de loi relatif aux JO 2024 aura lieu le 28 mars. 


T.G.

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