8 MARS - À partir du nombre d'accidents dénombrés en 2019, la Sécurité routière indique que les conductrices sont moins dangereuses que les conducteurs.
Bannie de notre époque pour son sexiste, l’expression "femme au volant, mort au tournant" est surtout complètement fausse. Comme le rappelle la Sécurité routière en ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les conductrices sont moins dangereuses que les conducteurs. Selon les chiffres de l’organisme, elles sont en effet moins victimes d’accidents de la circulation : en 2019 par exemple, trois fois moins de femmes sont mortes sur la route et que les hommes. Et les femmes tuées sur la route ont été des conductrices à 43%, contre 79% d'hommes. Car elles sont aussi moins responsables d’accidents : cette année-là encore, 91% des conducteurs ayant été impliqués dans un accident sous l’emprise de l’alcool se sont trouvés être des hommes.
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Chaque année à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la Sécurité routière tente d’expliquer combien les accidents de circulation sont surtout une affaire d’hommes. Cette problématique n’est pas nouvelle et a d’ailleurs été discutée au Sénat en 2016. Dans un rapport rédigé par Chantal Jouanno et Christiane Hummel, qui déconstruit le mythe de la dangerosité supposée des femmes sur la route, les sénateurs et sénatrices ont cherché à comprendre comment l’approche genrée de la conduite a pu défavoriser les conductrices toutes ces années. "L'inadaptation des ceintures de sécurité à la morphologie de certaines femmes" a par exemple été relevée.