Ce 25 novembre, c’est la journée internationale contre les violences faites aux femmes.Une application gratuite, créée en 2020, leur permet de s’entraider lorsqu’elles se sentent en danger.Elle a déjà été téléchargée par 42.000 utilisatrices.
Dans l’histoire de Clara, beaucoup de femmes se reconnaîtront. "En rentrant chez moi, un soir, deux individus ont commencé à me suivre. Je me suis sentie en danger quand j’ai compris que j’étais toute seule dans une rue pas très bien éclairée", explique la jeune femme de 23 ans, dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus. Clara sort alors son téléphone pour ouvrir l’application The Sorority. Dedans, elle active une fonction qui alerte les 50 utilisatrices les plus proches. "Moins de deux minutes après, une personne qui se trouvait dans un immeuble à côté est descendue et est venue me chercher. Elle a fait croire qu’on était très bonnes copines et on a fait le trajet retour jusqu’à chez moi", poursuit Clara.
Priscillia Routier-Trillard a lancé l'application en septembre 2020. Elle a fondé cette communauté rassemblant 42.000 utilisatrices dans le but de prévenir d’éventuelles agressions et d’offrir soutien et bienveillance. "Si je suis suivie ou si quelqu’un commence à mal me parler ou s’il y a un frotteur ou encore en cas de violences conjugales intrafamiliales, déjà, je peux regarder sur la carte et je vois que je ne suis pas seule. En ce moment, dans les 30 kilomètres autour de moi, j’ai 5719 personnes qui sont prêtes à m’aider", montre Priscillia sur son téléphone. Dont une dizaine à proximité immédiate.
Un service uniquement réservé aux femmes
The Sorority n’est pas la seule application gratuite d'alerte. C’est aussi le cas d’App-Elles. Une autre nommée Mon Shérif propose des services payants. De son côté, le gouvernement a aussi mis en ligne un site d’alerte dédié : Arrêtons les violences. Détail important, The Sorority n’est pas un service mixte. Car statistiquement, les auteurs d’agressions sur des femmes sont surtout des hommes. "Il n’y a que des femmes sur l’application. Ça peut avoir un côté a priori un peu discriminant, mais il y a un côté aussi rassurant en tant que femmes de se dire ‘on se soutient les unes les autres’. On se comprend, on a presque toutes, peut-être toutes, déjà vécu une situation dans laquelle on s’est senties en insécurité", témoigne Marion, 29 ans, utilisatrice de The Sorority.
Pourtant, il ne s’agit pas de se substituer à la police ou à la gendarmerie. La communauté virtuelle espère d'ailleurs les voir prochainement participer au projet.