Journée nationale de mobilisation dans les hôpitaux : entre tracts, pétitions et actions originales

Publié le 30 novembre 2019 à 11h21, mis à jour le 30 novembre 2019 à 14h45
Journée nationale de mobilisation dans les hôpitaux : entre tracts, pétitions et actions originales
Source : Capture Twitter

MOBILISATION - Les collectifs de soignants Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux mènent ce samedi 30 novembre, des actions de sensibilisation de la population à la crise de l'hôpital public, en attendant une prochaine journée nationale de grève et de manifestation le 17 décembre. Pour défendre leurs idées, ils font preuve d'une certaine inventivité.

A l'approche de l'annonce du Plan Urgences dont la mission a été confiée au député Thomas Mesnier et au professeur Pierre Carli, la fièvre ne retombe pas dans les hôpitaux. Ce samedi 30 novembre, les collectifs de soignants InterUrgences et InterHôpitaux mènent une journée de sensibilisation dans divers établissements en France. 

"Ce samedi 30 novembre, le Collectif Inter-Hôpitaux et le Collectif Inter-Urgences (médecins, soignants, administratifs, techniques, représentants d'usagers…) vont sensibiliser la population et les élus au problème grave qui se pose à nous: la sécurité n'est plus assurée, la santé est en danger", écrivent-ils dans un communiqué. 

Dans plusieurs villes de France, ils distribueront tracts, encourageront les personnes à signer leur pétition, iront à la rencontre des usagers sur les différents marchés de Noël, se rassembleront dans les halls des hôpitaux ou encore, distribueront des cartes postales à adresser au Président Emmanuel Macron. Et la mobilisation sur les réseaux sociaux est aussi de mise, avec parfois, beaucoup d'inventivité. 

Des collectifs inventifs

A l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif, les soignants ont jugé que le plan du gouvernement était "du vent". A leur manière, ils ont illustré cette idée. 

Toujours à Paul-Brousse, les soignants ont aussi reformé le "Radeau de la Méduse" de Géricault. 

A Caen, les soignants ont décidé de lancer un SOS en allumant les fenêtres de l'hôpital. Par ce geste, ils entendaient dénoncer les conditions de travail, le manque d'effectifs et la souffrance des soignants. C'est dans un contexte particulier que ce sont éclairées les lumières, visibles depuis le périphérique de la ville. Après les urgentistes, ce sont les manipulateurs radio du CHU qui étaient en grève, cette semaine. 

Le docteur Sabrina Ali Benali s'est quant à elle, fendu d'une reprise du morceau d'Angèle "Balance ton quoi". 

Ce samedi 30 novembre, devant l'Hôtel de ville de Paris, le collectif InterHôpitaux s'est rassemblé. 

Le gouvernement a annoncé le 20 novembre dernier, un plan d'urgence pour les hôpitaux publics, assorti d'une rallonge budgétaire, d'une reprise partielle de la dette des hôpitaux et de primes pour les personnels. Mais ceux-ci n'ont pas été convaincus et réclament toujours des effectifs, une revalorisation salariale et des lits supplémentaires.

Dans un contexte de grève des urgences qui dure depuis huit mois, CGT, FO, SUD et le collectif Inter-Urgences ont relayé l'appel à la grève du 5 décembre pour la réforme des retraites, mais la date ne fait pas l'unanimité dans le secteur. Les internes sont appelés à la grève à partir du 10.


La rédaction de TF1info

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