Ce graffiti représente Jacques Attali, réputé proche d'Emmanuel Macron, qui manipule le président de la République.Dans un premier temps, les autorités d'Avignon refusaient de l'effacer, au nom de la "liberté d'expression".Jugée antisémite, l'œuvre a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux.
Les autorités locales ont fini par céder. À Avignon, une fresque représentant l'économiste Jacques Attali manipulant Emmanuel Macron a été entièrement recouverte de peinture blanche, sur décision de la communauté d'agglomération après avoir refusé de le faire, rapporte La Provence ce vendredi 24 juin. Un dessin qui a choqué de nombreux habitants, associations et internautes, qui dénonçaient une œuvre antisémite.
Ce graffiti, intitulé "La Bête 2", a été peint il y a une quinzaine de jours sur le mur d'un parking extérieur à l'entrée d'Avignon par l'artiste Lekto. Il représente clairement Jacques Attali, conseiller de plusieurs présidents de la République, et réputé proche d'Emmanuel Macron, qui manipule le président de la République dessiné en Pinocchio.
Une fresque très commentée
Estimant que ce graffiti fait référence aux représentations des Juifs dans les années 1930 - Jacques Attali étant originaire d'une famille juive -, et rassemble tous les symboles antisémites (une personnalité juive et influente ; un regard inquiétant ; une manipulation), des associations juives, dont la Ligue de défense juive et le comité juif américain, réclamaient donc son retrait, ce que les autorités refusaient, invoquant la "liberté d'expression". Selon le Grand Avignon, c'est à l'insistance du préfet que l'image a finalement été recouverte, précise France Bleu.
Outre l'indignation partagée de certaines personnalités, comme l'humoriste Sophia Aram, ou d'élus, l'œuvre a fait réagir le monde artistique. Le dessinateur Joan Sfar a par exemple caricaturé la fresque, pour marquer son caractère antisémite.
Sur les réseaux sociaux, la polémique a suscité la division. Une vague de soutien à cette fresque, peinte depuis une quinzaine de jours, a déferlé sur Twitter. Son auteur, Lekto - déjà connu pour avoir représenté le ministre de la Santé d'alors, Olivier Véran, entouré de seringues pendant la crise du Covid, ou encore des Gilets Jaunes, précise France Bleu - a été défendu par de nombreux internautes.
Issus de la fachosphère et de comptes liés à l'extrême-droite ou aux Gilets jaunes, plusieurs utilisateurs ont notamment défendu une œuvre "marrante", disant "la vérité". D'autres ont même salué Lekto d'un "bravo l'artiste".
Vendredi, la Communauté d'agglomération du Grand Avignon a réagi à la polémique via un communiqué. "Face aux très nombreuses réactions suscitées par la fresque de l'artiste de rue Lekto (...), la Communauté d'agglomération du Grand Avignon a dès hier après-midi, pris la décision de recouvrir la façade du bâtiment concerné qui lui appartient, et qui se situe au niveau du parking des Italiens à Avignon", peut-on lire, précisant que la décision vise à "apaiser toutes ces tensions et frénésie inutiles". Enfin, le texte précise que "cette fresque n'a fait l'objet d'aucune commande ni financements publics. Ce dessin relève d'une initiative propre à l'artiste."
La préfecture, de son côté, précise ce vendredi matin : "À la suite des réactions d'émotion et de la polémique grandissante suscitées par la fresque du graffeur Lekto située sur le parking des Italiens à Avignon, le préfet de Vaucluse a échangé hier avec le président du Grand Avignon, propriétaire des lieux, afin de convenir de l'effacement de cette fresque. Cette opération a été réalisée ce matin même."
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