JUSTICE - Jérôme Kerviel a repris sa marche, dimanche après-midi, en direction de la France, où la police devrait l'appréhender. Une peine de trois ans de prison ferme attend désormais l'ex-trader de la Société Générale, qui a changé d'avis après avoir fait part de son intention de rester en Italie, samedi.
Journée décisive pour Jérôme Kerviel. L'ancien trader de la Société générale avait décidé samedi de ne pas passer la frontière française, et donc de ne pas se rendre à la police. Retournement de situation ce dimanche après-midi puisque l'homme de 37 ans a finalement repris sa marche vers l'Hexagone. "Je marche et je rentre vers la France", a-t-il dit en sortant de son hôtel. Le voilà désormais attendu au commissariat de Menton (Alpes-Menton) afin d'être incarcéré, lui qui a été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme .
Parti de Rome le 5 mars pour une marche vers Paris afin de protester contre sa condamnation, Jérôme Kerviel avait décidé samedi de rester en Italie, à Vintimille, en attendant une réponse de l'Elysée à sa demande de protection de témoins dans son dossier. "J'attends côté italien la réponse du président de la République, sur l'immunité que je demande pour protéger les personnes qui sont prêtes à parler" concernant son affaire, avait-t-il expliqué dans un communiqué. Il avait également demandé que ses avocats puissent rencontrer François Hollande "afin de lui exposer l'ensemble des dysfonctionnements graves" qui ont, selon lui, marqué son procès. Une requête à laquelle le Président a donné une fin de non-recevoir. Dans un communiqué, l'Elysée a répondu que "François Hollande respecte les décisions de justice" et qu'"aucun rendez-vous n'est prévu avec Jérôme Kerviel".
"Ils peuvent venir me cueillir"
En restant sur le sol italien, ce dernier prenait un gros risque : le parquet avait en effet annoncé dimanche qu'il serait considéré comme "en fuite" s'il ne se présentait pas d'ici minuit à Menton. Passé ce délai légal, le parquet de Paris aurait pu lancer un mandat d'arrêt international contre l'homme de 37 ans, apparu samedi le visage tanné par le soleil et les traits tirés, après deux mois et demi de marche. "S'ils viennent me chercher dimanche c'est mon destin, c'est pas grave, je suis encore dans le combat, je resterai dans le combat", lançait-il alors.
Jouant les fiers-à-bras, Jérôme Kerviel a voulu afficher sa détermination : "Ils peuvent venir me cueillir, je suis juste à côté. Je n'ai jamais voulu fuir". L'ex-trader a plutôt cherché sans relâche à braquer un maximum de projecteurs sur son cas. Conseillé par une douzaine de stratèges de son comité de soutien, sous la houlette de son avocat David Koubbi, il a maintenu samedi le suspense au maximum devant une forêt de caméras.
A la frontière française, il était attendu samedi par des partisans enthousiastes. Venus applaudir celui qui désormais se place en héraut de la lutte contre les excès du monde de la finance, après en avoir été l'un des rouages jusqu'à ce que cela tourne au vinaigre en 2008. "C'est une affaire d'Etat, où le pouvoir bancaire a pris le dessus sur le droit qui devrait s'appliquer à tout le monde", a martelé le trentenaire. Quant à la Société générale, elle a dénoncé un "tapage médiatique" semé de mensonges, et rappelé que la justice a "confirmé sans équivoque" "la responsabilité pénale exclusive" de Jérôme Kerviel.
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