L’attentat de Manchester ravive la douleur des rescapés du Bataclan

Publié le 23 mai 2017 à 23h34
L’attentat de Manchester ravive la douleur des rescapés du Bataclan

CAUCHEMAR - Pour beaucoup de rescapés du Bataclan, parler de la tragédie un an et demi après reste difficile. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'attentat de Manchester leur a rappelé de mauvais souvenirs.

Seuls de rares survivants du Bataclan se sentent aujourd'hui capables de s'exprimer au sujet de ce qu'ils ont vécu il y a un an et demi durant les attentats de Paris. Seule certitude, ils sont nombreux à avoir été remués par l'attentat terroriste de Manchester. A l'image de Charles, qui avait passé plus de trois heures cachés dans le Bataclan en 2015 :

Je m'asseois quand on m'annonce la nouvelle (pour Manchester), j'ai le souffle court, j'ai une boule dans le ventre, vraiment ça prend à la gorge.
Charles, rescapé du Bataclan

Même sentiment de malaise pour Alexis, qui était lui aussi au Bataclan : "On ne se remet jamais totalement de ça, ça reste à vie", explique-t-il. Avant d'ajouter : "on pense à toutes les personnes qui vont devoir vivre avec ça à vie eux aussi. Il n'y a pas de mots".

Georges Salines, président de l'association "13 novembre : fraternité et vérité", a quant à lui perdu sa fille au Bataclan. Elle avait 29 ans. La tragédie survenue outre-Manche lui a fait revivre en partie le cauchemar du 13 novembre 2015 :

Evidemment ça me renvoie à ma propre expérience, appeler un téléphone portable qui ne répond pas, et ensuite chercher à joindre un numéro d'urgence, faire le tour des hôpitaux... ça a immédiatement une résonance avec ce que nous avons vécu.
Georges Salines, père d'une victime du Bataclan

Le Bataclan a rouvert ses portes en novembre 2016 ; et si la vie a repris son cours, le travail de reconstruction est long et difficile. Pour les rescapés et proches de victimes de la Manchester Arena, ce n'est que le commencement du deuil.


La rédaction de TF1info

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