La belle histoire du jour : une association déplace 500 éléphants pour les sauver du braconnage

par Capucine MOULAS
Publié le 9 juin 2016 à 18h41
La belle histoire du jour : une association déplace 500 éléphants pour les sauver du braconnage

TRANSFERT – Une association de protection de la faune va réaliser le plus grand transfert d’éléphant d’Afrique, en amenant 500 têtes de deux réserves surpeuplées vers un parc naturel à 300 km. Le but de cette opération est de sauver les pachydermes du braconnage qui les décime au Malawi.

En 20 ans, le nombre d’éléphants sur le territoire du Malawi a chuté de moitié, en partie à cause du braconnage. Pour rééquilibrer la population de pachydermes à travers le pays, une association de défense des animaux sauvages va entreprendre le plus grand transfert d’éléphants que l’Afrique ait connu, au mois de juillet.

Un voyage de 300 kilomètres

L’association African Parks va déloger 500 de ces grands animaux, pour l’heure répartis dans deux réserves surpeuplées dans le Sud du pays, vers un refuge naturel de 16.000 hectares, la réserve Nkhotakota à une distance de 300 km, selon  la chaîne Al Jazeera .


Au Sud, les réserves surpeuplées sont à plus de 300 km de la réserve Nkhotakota.
Au Sud, les réserves surpeuplées sont à plus de 300 km de la réserve Nkhotakota. - Google Maps


Pour transporter les éléphants – une opération à 1,6 million de dollars – la communauté compte diviser les animaux en plusieurs groupes, les endormir à l’aide de sédatifs envoyés depuis des hélicoptères, puis les déplacer en camions jusqu’à leur terre promise.

Mettre les éléphants en lieu sûr

Le but de cette initiative : garantir un lieu sûr aux éléphants du Malawi, qui seront surveillés par des balises de géolocalisation. Leur nouveau territoire, cerné par 240 km de clôture électrique, permettra également aux soigneurs de traquer les potentiels braconniers.

Un éléphant gravement blessé par un braconnier au Malawi :


Les éléphants partageront cet espace avec 1000 autres bêtes, dont des zèbres, des phacochères, des impalas et des koudous. Dans un premier temps, les animaux devront cependant faire face à une période d’adaptation, notamment dans leur régime alimentaire, sur cette nouvelle terre plus montagneuse que leurs réserves initiales.

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Capucine MOULAS

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