CGT, Gilets jaunes et France insoumise appellent à la grève générale le 5 février

Publié le 25 janvier 2019 à 23h08, mis à jour le 26 janvier 2019 à 10h04
CGT, Gilets jaunes et France insoumise appellent à la grève générale le 5 février

CONVERGENCE ? - Un appel à la grève générale, initialement lancé le 17 janvier par la CGT, a été rejoint par plusieurs figures politiques et des Gilets jaunes cette semaine.

"Répondre aux urgences sociales". La CGT a lancé un appel à la grève générale pour le mardi 5 février afin de "construire un rapport de force" avec le patronat et le gouvernement. Un appel qui répond à certaines revendications des Gilets jaunes qui comptent se joindre à la mobilisation, tout comme plusieurs figures politiques. 

Dans un communiqué publié le 17 janvier, le syndicat des salariés expliquait vouloir cesser le travail afin de répondre à "l’urgence sociale" du pays. Selon le communiqué, les "mesurettes récentes" du gouvernement, annoncées pour répondre à la crise des Gilets jaunes, ne peuvent y répondre. Dans les revendications, certaines rejoignent celles des Gilets jaunes, comme l'augmentation du SMIC et de tous les salaires. Une mesure écartée par le gouvernement, qui préfère porter son effort sur la hausse des prestations sociales.

Un embryon de rapprochement

À la surprise générale, plusieurs figures des Gilets jaunes proposent de se joindre à la contestation. Pourtant, depuis le début du mouvement le 17 novembre, ils revendiquaient une indépendance vis-à-vis des syndicats. Mais depuis plusieurs semaines, les manifestants demandent sur les groupes Facebook à ce qu'un blocage national soit organisé afin de faire pression sur l'État. Dès le 21 janvier, un flyer commençait à être massivement partagé sur le réseau social. Sur celui-ci n'apparaît évidemment aucune référence à la CGT. Depuis, Éric Drouet a écrit noir sur blanc sur son groupe "La France en colère!!!", qu'il invitait à arrêter le travail, rappelant dans un direct que c'était une "bonne idée". Maxime Nicolle s'est lui aussi prononcé en faveur, tout en gardant ses distances avec les syndicats, en invitant ceux qui se sentent "concernés" à le rejoindre. "C'est le moment les gars !"

Un flyer appelant à la grève générale, diffusé sur les groupes de Gilets jaunes sur Facebook
Un flyer appelant à la grève générale, diffusé sur les groupes de Gilets jaunes sur Facebook - Jerome Rodrigues / FACEBOOK

Une "bonne idée" également pour Olivier Besancenot. L'ancien candidat à la présidentielle et porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste a indiqué mercredi 23 janvier qu'il fallait une "grève générale illimitée". "De mon point de vue, ça me paraît une bonne idée, pour la simple et bonne raison qu’en termes d’efficacité, on a besoin de passer ce plafond de verre qui est celui du nombre", disait-il au micro de RMC. Dans la foulée, La France insoumise s'est placée sur la même ligne. Le cofondateur du mouvement Jean-Luc Mélenchon a signifié son "soutien" dans un communiqué. Celui qui a partagé sa "fascination" pour Eric Drouet espère que cette contestation permettra les "convergences entre le mouvement des Gilets jaunes et le mouvement syndical, dans des perspectives d’action". 


La rédaction de TF1info

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