MOUVEMENT - D'Ivry-sur-Seine à Marseille, des salariés du groupe Carrefour se sont mobilisés ce samedi 3 avril pour protester contre leurs conditions de travail, mises à mal par les confinements successifs.
À l'appel des syndicats de la CFDT et de la CGT, des salariés du groupe Carrefour ont fait grève ce samedi 3 avril pour dénoncer un "confinement social" et des conditions de travail rendues difficiles par la crise sanitaire. Selon la CFDT, plus de 110 magasins en France ont été le théâtre de contestations, faisant suite aux renégociations salariales annuelles au sein du groupe. Les manifestants visent en particulier le manque de personnel et le montant de la prime Covid, jugé trop bas, tandis que la CFDT demande "l'arrêt du passage des magasins en location gérance en 2021", "le retour à des conditions de travail décentes", ainsi que "la revalorisation des grilles de salaires et le versement de la prime Macron". À la mi-mars, l'exécutif a annoncé la possibilité de verser une "prime Macron" pouvant aller jusqu'à 1000 euros défiscalisés pour les bas salaires, concernant notamment les salariés de la distribution.
🟠 Alors que le Groupe #Carrefour rentre des résultats jamais égalés depuis 20 ans, la négociation des salaires est bloquée au plus bas !!! ✊Les salariés et la CFDT mobilisés ce matin dans plus de 110 magasins, ici à Carrefour Angers Grand Maine 📢 pic.twitter.com/eS7386PCl4 — CFDT Maine-et-Loire (@cfdt49) April 3, 2021
"Fortement exposés et sollicités depuis le début de la crise sanitaire", les salariés de Carrefour "refusent un confinement social" après "l'annonce de résultats 2020 exceptionnels" pour le groupe, a souligné la CFDT dans un communiqué. "Carrefour va verser 400 millions d'euros à ses actionnaires et 200 euros brut pour les salariés. C'est inacceptable, surtout dans les conditions dans lesquelles nous travaillons", a dénoncé au micro de LCI Betty, déléguée syndicale à la CFDT. "Nous sommes exposés au Covid, aux clients qui sont très agressifs." "Depuis un an, on a nourri les gens, on a été ouverts. On a tout traversé, on est tous restés solidaires et aujourd'hui (...) la direction nous méprise", a renchéri Stéphane Desgrandes, représentant CGT du magasin d'Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.
Si à Marseille, des clients ont été bloqués à l'entrée du plus grand magasin de la ville, à Nice, les rayons d'un supermarché ont été investis par des manifestants, rapporte France Bleu Azur. Dans le Val-de-Marne, trois magasins ont suivi le mouvement, à Ivry-sur-Seine, Villejuif et Charenton-le-Pont, tout en restant ouverts, selon la préfecture. Le mouvement a également été suivi à Givors (Rhône), où le magasin était fermé samedi matin pour cause de grève. À Dijon, une centaine de manifestants se sont rassemblés à l'appel de la CFDT devant un centre commercial et à Quetigny, en banlieue, la grève était suivie à 50%, a indiqué la CGT au Bien Public.
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