NUIT DEBOUT SAISON 2 – Le collectif La Fête à Macron, auquel appartient le député de la France insoumise François Ruffin, organise ce jeudi à 19h une assemblée générale place de la République à Paris. Une initiative qui a pour but de soutenir les Gilets jaunes, mais pas seulement.
"Ça bouge à Albert, à Bergerac, à Beaumont-sur-Oise, et à Sainte-Marie de la Réunion, mais à Paris ?" C’est ainsi que débute l’appel un brin provocateur à organiser ce jeudi une assemblée générale Place de la République. A l’initiative de ce rendez-vous, le collectif La Fête à Macron, lancé par le député de la France insoumise, François Ruffin.
L’objectif de ce rendez-vous est simple : fédérer la colère des habitants des grandes villes à celle des Gilets jaunes pour faire plier le gouvernement. "Alors, les activistes, les nuit-deboutistes, les cégétistes, les sudistes, les çavapétistes, qu'est-ce qu'on attend pour s'activer ?", poursuit l’appel.
Depuis 15 jours, François Rufin a bien observé le mouvement des Gilets jaunes et sait que cette colère porte les germes d’une révolte populaire inédite. Alors pour favoriser son essor, il souhaite, à travers cette assemblée générale, "tester les énergies" selon son entourage.
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Et si ce rassemblement est un succès, le député de la Somme et les autres organisateurs de ce rendez-vous, parmi lesquels figurent l’économiste Frédéric Lordon, n’écartent pas l’idée de faire renaître le mouvement "Nuit Debout", né en 2016 dans le sillage des contestations contre la loi Travail.
"C’est le bloc historique qu’il nous faut souder"
Selon l’élu picard, la convergence des luttes entre les Gilets jaunes majoritairement issus de la France dite "périphérique" et le cœur des métropoles est possible. Et même souhaitable. "Aujourd'hui, ce sont les campagnes qui se mobilisent, les zones périurbaines, et pas du tout les villes. Je pense qu'on aura un vrai mouvement social, quelque chose de puissant et fort le jour où on arrivera à faire se joindre ces deux pans-là", a-t-il expliqué il y a quelques jours au micro d’Europe 1.
Comme le rapporte Libération ce jeudi, François Ruffin est encore plus explicite dans le dernier numéro de son journal Fakir. "Il nous faut les deux. Les deux classes. Absolument. On ne vaincra pas l’oligarchie, les lobbies, les multinationales et leurs porte-voix à l’Elysée, sans les deux. Sans les classes populaires et les classes éduquées. C’est le bloc historique qu’il nous faut souder", écrit-il.
Et à ses yeux, le moment semble plus qu’opportun. "On le sent bien, que c'est un moment clé. Que c'est l'occasion. Que l'oligarchie, incarnée par Macron, doute, vacille, ne sait plus par quel bout tenir le pays", écrivent les organisateurs de l’assemblée générale.