"La ville va vivre une journée de blocus" : les taxis de Toulouse veulent lancer "un mouvement historique"

Un beau lundi noir à Toulouse. Et qui pourrait durer toute la journée. Dès 5 h 30, des centaines de taxis ont entrepris de bloquer la ville. Ils dénoncent la concurrence des VTC (véhicule de transport avec chauffeur) et des plateformes numériques.
Peu après 5h30, ils bloquaient tous les dépôts de bus et de tramway alors que des voitures se rendaient aux abords de l'aéroport de Toulouse-Blagnac et d'Airbus. D’après Stéphane Abeilhou, porte-parole de l'association de défense des taxis, Toulouse va vivre une "journée de blocus".

"Aujourd'hui, il n'y aura pas de bus et de tramway à Toulouse", a-t-il affirmé. En revanche, les deux lignes du métro toulousain fonctionnent normalement, a tweeté Toulouse métropole. Le mouvement devrait aussi concerner le périphérique toulousain où des opérations escargots seront menées. Un premier a débuté peu après 6 h 30. A 6 h 45, le centre d'information routière de routière recensait déjà deux bouchons, l'un à l'échangeur de Sesquières, lieu de départ des taxis et le second, à proximité de l'aéroport de Blagnac où des barrages filtrants ont été installés.

"Nous souhaitons que ce mouvement soit historique"

Les organisateurs de ce mouvement qui coïncide avec une réunion à Paris du ministre des Transports Alain Vidalies et des chauffeurs de représentants des chauffeurs VTC et de taxis, attendent plus de 1.000 de leurs collègues venus de toute la France et même de l'Europe, notamment "d'Espagne ou de Belgique", selon Stéphane Abeilhou.  "On n'a pas fait encore de décompte. Les Parisiens sont là, les Marseillais et les Bruxellois aussi. Les Espagnols, les Lyonnais vont arriver", a affirmé le porte-parole.

"Nous souhaitons que ce mouvement soit historique. C'est une première manifestation uniquement en province", a souligné Stéphane Abeilhou, constatant que le préavis a été déposé un matin et que quelques heures plus tard sa fédération apprenait qu'elle serait reçue le lundi après-midi par le ministère.Selon Stéphane Abeilhou, le préavis de grève qui a été déposé pour le lundi 4 avril précise que "le mouvement est illimité". "Si dans la soirée, nous n'obtenons pas satisfaction, nous reviendrons mardi", a-t-il prévenu, rappelant que leurs exigences portent sur la fin du statut de VTC et l'usage exclusif de la géolocalisation par les taxis. Ils réclament également le retour à la TVA à 5,5% et à la défiscalisation de la TIPP. Les taxis ont choisi Toulouse comme capitale de la contestation, selon Stéphane Abeilhou car ils ne se reconnaissent plus dans les grandes organisations à Paris qui "semblent avoir accepter la concurrence des VTC".

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