L’Assemblée adopte une loi contre la maigreur excessive des mannequins

Publié le 18 décembre 2015 à 10h35

VOTE - Les députés français ont adopté jeudi 17 décembre une loi visant à lutter contre la maigreur excessive des mannequins, en rendant obligatoire un certificat médical et la mention "photo retouchée" le cas échéant.

La loi a été votée jeudi, et vise à lutter contre la maigreur excessive des mannequins. Le texte adopté stipule que l'activité considérée est conditionnée à la délivrance d'un certificat médical, qui devra attester que "l'état de santé du mannequin, évalué notamment au regard de son indice de masse corporelle, est compatible avec l'exercice de son métier". Toute infraction à cet article est passible de six mois d'emprisonnement et de 75.000 d'euros d'amende.

Dans une précédente version, le texte évoquait une mesure soumettant l'activité de mannequin à un indice de masse corporelle (IMC) minimal pour lutter contre la maigreur excessive. Cette proposition n'a pas été retenue pour redonner sa place au médecin du travail et élargir l'examen à d'autres paramètres (morphologie, sexe, âge, histoire alimentaire, recherche d’absence de menstruation...)

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"Photographie retouchée"

Les députés ont également validé un article stipulant que les photographies de mannequins dont l'apparence corporelle a été modifiée "afin d'affiner ou d'épaissir la silhouette", doivent être accompagnées de la mention "Photographie retouchée". Une proposition sur le délit d'incitation à la maigreur excessive, qui visait notamment les sites Internet dits "pro-ana" (pro-anorexie), avait été supprimée du projet de loi santé fin novembre.

Cette infraction devait être passible d'un an de prison et 10.000 euros d'amende. Une proposition qui avait suscité une réaction hostile des professionnels et des associations de prévention et de lutte contre les troubles alimentaires. La présidente de la commission des Affaires sociales, la socialiste Catherine Lemorton, avait en outre souligné qu'une "récente étude scientifique (avait) montré que les auteurs des sites web visés par cette disposition (souffraient) eux-mêmes de troubles du comportement alimentaire" et pourraient être encore plus fragilisés par une répression pénale.

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La rédaction de TF1info

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