EMPLOI - Le taux de chômage s'établit à 8,5% de la population active en France et 8,2 % pour la France métropolitaine (- 0,2 point soit 66 000 chômeurs de moins en un trimestre) . C'est le plus chiffre le plus bas depuis janvier 2009. Est-ce que cette baisse va se poursuivre ? "Oui, probablement", analyse Fabrice Lundy, spécialiste économie sur LCI. Mercredi, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a mis cette diminution sur le compte des réformes du gouvernement.
Le taux de chômage a reculé de 0,2 point au deuxième trimestre pour s'établir à 8,5% de la population active en France entière (hors Mayotte), poursuivant sa tendance à la baisse, selon les chiffres publiés par l'Insee mercredi. Il s'agit d'un plus bas niveau depuis début 2009, souligne l'Insee, comme au trimestre précédent. La France hors Mayotte compte 2,52 millions de chômeurs. Sur la seule France métropolitaine, le taux de chômage baisse aussi de 0,2 point et s'établit à 8,2%, ce qui représente 2,4 millions de chômeurs, soit 66.000 chômeurs de moins sur le trimestre. Sur un an, le taux de chômage pour la France entière (hors Mayotte), mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), recule de 0,6 point. Cette baisse va-t-elle se poursuivre ? "Oui, probablement", analyse sur LCI, Fabrice Lundy (voir la vidéo ci dessus). Dans sa note de conjoncture trimestrielle, l'Insee a en effet prévu que ce taux parvienne à 8,3% fin 2019.
Le taux de chômage est passé sous la barre des 9% depuis le 4e trimestre 2018 et poursuit une lente décrue depuis mi-2015. Pour le chômage de longue durée, c'est-à-dire les chômeurs qui déclarent rechercher un emploi depuis au moins un an, la baisse est de 0,1 pt par rapport au 1er trimestre et -0,4 pt sur un an, à 3,2%.
Dans un communiqué, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a attribué mercredi cette baisse aux réformes du gouvernement, qui "portent leurs premiers fruits pour nos concitoyens". "Beaucoup d'emplois sont créés, notamment en CDI, car les entreprises, surtout les petites, n'ont plus peur d'embaucher", ajoute-t-elle, estimant que "la bataille pour l'emploi continue".
La baisse la plus forte pour les 15- 24 ans
En France métropolitaine, par tranche d'âge, le taux de chômage des 15-24 ans diminue de 0,6 pt à 18,6%, soit un recul de 1,5 point sur un an. Celui des plus de 50 ans est en baisse de 0,2 pt à 6,1% (-0,2 sur un an). Les 25-49 ans enregistrent aussi une baisse de 0,2 point à 7,5%.
Après avoir nettement baissé au 1er trimestre, le "halo autour du chômage" est en forte hausse au 2e trimestre. Ces personnes qui souhaitent travailler mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement ont vu leur nombre augmenter de 63.000 (-80.000 au 1er trimestre). Ce halo concerne environ 1,5 million de personnes.
La part du sous-emploi, c'est-à-dire des personnes qui souhaitent travailler davantage, comme des employés à temps partiel, est également en baisse (-0,1 point sur le trimestre) à 5,2% des personnes en emploi. Sur un an, elle recule de 0,7 pt. Enfin, le taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion des 15-64 ans qui travaillent, reste quasi stable pour s'établir à 66% (-0,1 pt), à noter qu'il diminue pour les 15-24 ans (-0,3 pt) et qu'il augmente pour les seniors (+0,2 pt).