PROMESSE TENUE ? - Le groupe de travail chargé de définir les contours du futur service national universel a rendu son rapport jeudi. Selon le Journal du Dimanche de ce 29 avril, une phase obligatoire d'un mois, en internat, est privilégiée. Les arbitrages présidentiels devraient être connus "courant mai".
C'était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron. Un temps mise de côté, l'idée d'un service national universel revient tout doucement sur la table. Selon le Journal du Dimanche, le scénario du futur "SNU" se précise, après la remise ce jeudi 26 avril à l'Élysée d'un rapport définitif par le groupe de travail chargé de plancher sur le sujet.
Un service obligatoire d'un mois, "pour tous les jeunes d'une certaine classe d'âge à partir de 16 ans", serait la piste privilégiée par le groupe présidé par le général Daniel Ménaouine, qui pilote le projet. Cette période, "dont une partie se fera en internat", "sera consacrée à des activités sportives, à l'enseignement des gestes de premiers secours et l'acquisition de réflexes en cas de situation de crise, ainsi qu'à la transmission des valeurs civiques et républicaines". Elle sera suivie d'une autre "phase optionnelle vers l'engagement", selon un proche du dossier cité par l'hebdomadaire, sans apporter plus de précisions.
Le SNU coûterait jusqu'à 3 milliards d'euros par an
Le 16 février dernier, Emmanuel Macron avait réaffirmé publiquement son souhait d'un service national "universel" et "obligatoire" pour toute une classe d'âge, soit 600.000 à 800.000 jeunes par an. Les arbitrages présidentiels devraient être connus "courant mai". Les auteurs de rapport préconisent aussi en amont une consultation de la jeunesse sur cette question.
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Mais, d'après Le JDD, les ministres ne se bousculent pas pour prendre en charge le dossier. La question des modalités d'exécution, et donc du financement de ce SNU, est aussi en cœur des préoccupations. "Même pour un mois, il s'agirait d'une organisation très lourde, nécessitant des hébergements et des dizaines de milliers d'encadrants", reconnaît le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur spécial des crédits de la Défense, interrogé par le JDD. Un rapport rendu public par Les Échos il y a quelques semaines révélait qu'une telle mesure pourrait coûter entre 2,4 et 3,1 milliards d'euros par an.