Le gouvernement repousse à 2024 la fermeture de la dernière centrale à charbon en France

Publié le 8 juillet 2021 à 20h40
La centrale à charbon de Cordemais va continuer à fonctionner jusqu'à 2024.
La centrale à charbon de Cordemais va continuer à fonctionner jusqu'à 2024. - Source : LOIC VENANCE / AFP

ÉNERGIE - Le ministère de la Transition écologique et EDF ont annoncé jeudi que la France continuerait à exploiter la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) au moins jusqu'en 2024. Le projet de reconversion à la biomasse du complexe a également été abandonné.

Emmanuel Macron ne tiendra pas sa promesse de fermer toutes les centrales à charbon de l'Hexagone d'ici à 2022. L'infrastructure de Cordemais, dont la fermeture était programmée pour 2022, va finalement continuer de fonctionner jusqu'en 2024, ont annoncé conjointement jeudi EDF et le ministère de la Transition écologique. Cette centrale, qui sera la dernière, sera utilisée "à la marge", pour répondre aux besoins de la région Ouest, "durant les pointes de consommation en hiver, pendant quelques dizaines à quelques centaines d'heures par an tout au plus", indique le gouvernement qui s'appuie sur les projetions de la RTE pour 2030. Le dernier rapport du gestionnaire du réseau à haute tension soulignait, sans se prononcer sur le type de combustible, que Cordemais serait nécessaire à l'approvisionnement de la région Ouest au moins jusqu'en 2024 et la mise en service du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, en Normandie.

Outre cette nouvelle échéance, c'est aussi le projet de reconversion "Ecocombust" de la centrale à la biomasse qui a été abandonné. Selon EDF, "deux raisons principales" ont conduit à cette décision. D'une part, le coût du projet et l'augmentation du prix de la matière première utilisée ne permettaient "pas de garantir un prix attractif du produit final". Le retrait du partenaire Suez, d'autre part, est aussi évoqué. 

La loi en 2019 avait acté la fermeture en 2022 des quatre dernières centrales à charbon du pays, combustible le plus nocif pour le climat. Deux d'entre elles ont déjà fermé et une autre doit s'éteindre l'an prochain.


Maxence GEVIN

Tout
TF1 Info