ENVIRONNEMENT – Initiatives, entreprises, projets... dans le cadre de son partenariat avec le prix Entreprise pour l’environnement (EPE), metronews vous parle d’économie circulaire chaque semaine jusqu’en mars. Aujourd’hui, focus sur le succès des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) qui militent pour le manger local.
Manger des produits locaux, de qualité et à un prix raisonnable n’est pas une utopie. La solution (parmi d’autres) ? Adhérer à une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), ces structures qui proposent justement des paniers de fruits, légumes, et autres denrées (miel, produits laitiers, etc) locaux, de saison, le plus souvent bio, à des prix intéressants – de l’ordre de 10 à 25 euros en fonction du nombre de personnes par foyer, et ce toutes les semaines.
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Apparues en France pour la première fois en 2001, à Aubagne, les Amap connaissent un succès fulgurant depuis une dizaine d’années dans la plupart des régions de France. Selon les derniers chiffres avancés par le Mouvement interrégional des Amap (Miramap), il y en avait 1600 en 2012, pour un total de 66.000 paniers distribués à 270.000 consommateurs. Mais les Amap séduisent car ce sont avant tout des alternatives à la grande distribution, ses marges et au gaspillage de la production à grande échelle. Et ainsi de renouer avec une agriculture locale – de "circuits courts" dit-on – afin de favoriser une alimentation éco-responsable et produire moins de déchets.
Limiter les intermédiaires
Leur principe est simple. En adhérant à l’association, les consommateurs s’engagent à payer à l’avance, et sur plusieurs mois, un panier hebdomadaire à un producteur de sa région via l'Amap. Cette forme de partenariat direct permet à l'agriculteur de s'assurer un revenu fixe et prévisible. "C'est un vrai confort. Je peux prévoir mes revenus sur plusieurs mois avant d'écouler mes produits", confiait d'ailleurs Vivien Lamouret, un maraîcher des Yvelines,
interrogé par
Le Monde
. Mais le second avantage c'est aussi de limiter les intermédiaires: avec l'élimination des boucles de transport et de réfrigération, le coût du produit diminue fortement.
Pour les amapiens, les avantages sont tout autre : avoir la garantie de cuisiner des légumes frais chaque semaine issus d'une agriculture sans engrais, découvrir des produits de saison parfois méconnus, et être dans une relation d'échange avec son producteur. L'intérêt est aussi pédagogique quand le retrait du panier se fait directement à la ferme de l'agriculteur qui peut partager ses connaissances et faire visiter sa ferme. Petit bémol : en Ile-de-France, le succès toujours grand des 300 Amap est à double tranchant. Parce que la demande est trop importante, il faut toujours s'inscrire sur une liste d'attente pour pourvoir espérer récupérer son panier bio !
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