"Les excès et les provocations de la chasse" dans le viseur des associations de défense des animaux

Publié le 3 novembre 2018 à 7h10
"Les excès et les provocations de la chasse" dans le viseur des associations de défense des animaux
Source : JEFF PACHOUD / AFP

MOBILISATION - Plusieurs associations de défense des animaux lancent un appel pour sensibiliser l'opinion publique "aux excès et provocations de la chasse". Et ils ont choisi le 3 novembre, soit le jour de la Saint-Hubert, patron des chasseurs, pour cette initiative.

Samedi, c'est la Saint-Hubert, patron des chasseurs. C'est aussi le jour choisi par 76 Fondations et associations pour lancer un appel dans Le Parisien via un manifeste, publié dans un premier temps sur le site Internet de la Fondation Bardot à l'origine de cette initiative et qui entend dénoncer "les excès et provocations de la chasse". Les défenseurs des animaux dénoncent "des pratiques cruelles et moralement inacceptables" mais aussi "la bienveillance manifeste de quelques élus en quête de voix, et ce jusqu’au plus haut sommet de l’État".

"Ce qui est exceptionnel, c'est que 76 associations et Fondations ont toutes signé. C'est extraordinaire, c'est la première fois qu'il y a un tel engouement contre la chasse", a dit à l'AFP Brigitte Bardot, porte-parole des grandes et des petites associations signataires. Et de se féliciter : "C'est un pas formidable contre Macron !"

Parmi elles figurent les plus virulents défenseurs des bêtes : Peta, L214, La Fondation 30 millions d'amis, la Ligue pour la protection des oiseaux, One Voice, la ligue de Protection des animaux sauvage (l'Aspas) et notamment la SPA.  Ces organisations s'indignent "des 100 à 200 accidents de chasse, avec 10 à 20 morts chaque année", "des pratiques barbares infligeant des souffrances inacceptables aux animaux : déterrage des blaireaux, utilisation de la glu, écrasement et étranglement des passereaux mais aussi les 15 millions d’animaux d’élevage lâchés dans la nature afin d’être tirés comme au ball-trap".

Elles "exigent sans attendre" la fin de la chasse à courre, de la vénerie sous terre des renards et blaireaux, des piégeages dits "traditionnels" et de la persécution des animaux considérés comme "susceptibles d’occasionner des dégâts" (anciennement appelés 'nuisibles'). Elles revendiquent également le dimanche sans chasse pour un meilleur partage de l’espace public.

Lundi, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a appelé les chasseurs à généraliser les "bonnes pratiques" et à renforcer les formations sur la sécurité après plusieurs accidents, dont certains mortels.

"Ce qu'il raconte, c'est rien !" a commenté Brigitte Bardot pour qui "la France est devenue un temple de loisir pour extermination d'animaux". Treize personnes sont décédées dans des accidents de chasse lors de la dernière saison (entre le 1er juin 2017 et 31 mai 2018), dont deux non chasseurs, un chiffre en baisse par rapport à la saison précédente, a annoncé début septembre l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Le nombre total d'accidents, en comptant les blessés, a été de 113.


La rédaction de TF1info

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