BAD STUDENT – Selon un rapport annuel révélé mercredi, l’Hexagone se classe 32e sur 80 pays pour ce qui est de la maîtrise de la langue anglaise. Un (mauvais) niveau qui ne progresse pas.
Do you speak english ? Apparemment non, ou mal. Selon un rapport annuel révélé ce mercredi par l’organisme suédois Education First, spécialiste de la formation linguistique, la France figure à la 32e place d’un classement de 80 pays dans leur maîtrise de la langue anglaise. Pire : sur les 27 pays européens testés, l’Hexagone se classe 22e, devançant seulement l’Italie, la Russie, l’Ukraine, la Turquie et l’Azerbaïdjan. Catégorisés comme ayant un niveau "modéré", les Français stagnent puisque leur indice de compétence ne s’est accru que de 0,06%.
Comme l’an dernier, les meilleurs élèves de la planète se retrouvent essentiellement en Europe du Nord. Les Pays-Bas (1er) devancent la Suède (2e), le Danemark (3e), la Norvège (4e) et Singapour (5e). Un "top 5" classique, presque autant que le "flop 5" constitué de l’Algérie (76e), du Cambodge (77e), de la Libye (78e), de l'Irak (79e) et du Laos (80e).
Pourquoi ça ne prend pas ?
"En moyenne, l'Europe maîtrise mieux l'anglais que d'autres régions, mais son niveau ne s'améliore pas", note Education First. "Dans quelques unes des plus grandes économies européennes, les compétences en anglais sont encore trop faibles pour générer des interactions efficaces sur le lieu de travail. La France, l'Italie et l'Espagne en particulier auraient tout à gagner en enseignant des techniques de communication en anglais plus pratiques dans des écoles publiques, dont un enseignement en langue anglaise dans des domaines spécifiques dans tous les programmes de degré universitaire, et en aidant la population adulte à renforcer sa maîtrise de l'anglais."
Mais pourquoi ces difficultés ? L'institution livrait quelques pistes d'explications dans son étude version 2016. "Les méthodes d'enseignement en France ne s'appuient pas sur le développement des compétences en communication et les Français sont très peu exposés à l'anglais dans la vie quotidienne", soulignait-elle, jugeant que l'idée répandue d'une "américanisation" de la société comme "la question passionnelle de l'identité nationale" pouvaient aussi retarder toute amélioration.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info