FOI - Emmanuel Macron l'a signifié ce mardi aux responsables des grandes religions : les lieux de culte ne rouvriront pas le 11 mai. Une évaluation devrait être faite au début ou à la mi-juin pour étudier la possibilité d'une réouverture.
Emmanuel Macron a d'abord échangé au téléphone avec le pape François, puis en audio-conférence avec les représentants des cultes et des associations laïques. Et le couperet est tombé : en raison de la pandémie, les lieux de culte ne rouvriront pas le 11 mai, et il n'y aura "pas de grand rassemblement jusqu'à la fin de l'été".
Au mieux, une évaluation sera faite vers début ou mi-juin pour étudier la possibilité d'une réouverture, ont rapporté à l'AFP des responsables de culte et de loges maçonniques, ainsi que l'entourage du chef de l'Etat. "Il ne s'agirait pas de rouvrir les lieux de culte le 11 mai pour deux semaines et après les refermer. Le déconfinement propose une injonction paradoxale, retrouver la liberté mais avoir peur du virus. Donc il faut être très prudent dans la construction progressive de cette sortie", leur a-t-il expliqué, selon son entourage.
La réouverture des lieux de culte, "ce sera sans doute plutôt pour le mois de juin plutôt que tout de suite, et encore, il faudra connaître les conditions très spécifiques de sécurité sanitaire", a déclaré de son côté le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly, précisant que le plan actuellement préparé par le gouvernement donnerait des détails. "On n'ouvrira pas nos lieux de culte si on n'est pas certain qu'il n'y pas de risques, et le président nous a dit que ce ne serait pas avant début juin-mi juin", a confirmé le grand rabbin de France Haïm Korsia. Dans tous les cas, une réouverture se ferait avec respect des gestes barrières et des mesures de distanciation, ont-ils précisé.
Pour Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, "ce sera extrêmement progressif. On sent que la tendance générale est à une très grande prudence, en particulier dans tout ce qui pourrait être brassage de gens venus de régions différentes". "On a compris qu'il y aurait une période d'observation d'un mois et que si tout se passait bien, il y aurait une réouverture", a noté Jean-Philippe Hubsch, grand maître du Grand Orient de France (GODF), dont les temples maçonniques sont également fermés.
Les participants à cette conférence à distance ont également échangé sur les thèmes de la santé - en rendant hommage aux personnels de soins - ou encore de solidarité - en abordant la question des personnes âgées, des plus démunis, des sans-papiers, des détenus, selon leurs propos. Selon le grand rabbin de France, le chef de l'Etat "a affirmé que nous sortirions plus humbles de cette crise".
La question de l'"après", de la "résilience" de la société française ou encore de la manière de "garder la mémoire" de cette crise ont aussi été discutées avec les représentants. Emmanuel Macron "les a tous invités à l'accompagner dans le travail d'explication auprès des Français", ajoutant qu'il "ne faut pas croire que les certitudes d'aujourd'hui étaient celles d'hier", a précisé son entourage.
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