MANIFESTATION - Dans le cadre de leur "rébellion d’octobre", les militants d’Extinction Rebellion ont tenté de bloquer les abords du ministère de la Transition écologique, mardi 13 octobre.
Ils auraient bien voulu s’installer plusieurs heures, voire plusieurs jours, comme ils l'avaient fait sur la place du Châtelet et le pont au Change, occupés pendant cinq jours l’année dernière. Mais les militants d’Extinction Rebellion qui se sont rassemblés devant le ministère de la Transition écologique, à Paris mardi 13 octobre, ont rapidement été délogés un par un par les forces de l’ordre.
En fin de matinée, quelques dizaines de membres du mouvement écologiste ont barré le boulevard Saint-Germain et le carrefour le plus proche en déployant rubans de travaux publics et banderoles "Ministères écocidaires" ou "maintenant ou jamais". La porte et un morceau de la façade du ministère ont été bombés à la peinture verte. Sous la pluie, certains militants se sont allongés sur le bitume, les mains accrochées dans des tubes en PVC, eux-mêmes reliés à une poubelle, pour être plus difficiles à déloger.
Pas de #reconfinement pour #ExtinctionRebellion ! Nous luttons pour la survie de tou-te-s, telle est la priorité ! Le dérèglement climatique et l'extinction de la biodiversité sont connus de longue date des @gouvernementFR successifs et aucune décision radicale n'est prise 😡 pic.twitter.com/djDqLUlGd4 — Extinction Rebellion France 🐝🌺 (@xrFrance) October 13, 2020
Objectif de cette action : dénoncer "l’inaction" du gouvernement face à l’urgence climatique. "Monsieur le président, madame la ministre, nous ne sommes pas dans le même camp. (...) Votre transition est un leurre", a lancé une des militantes au mégaphone. Extinction Rebellion accuse notamment Emmanuel Macron de ne pas vouloir reprendre les propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
"Remettre le monde à l'endroit"
La veille, ce sont les membres de cette Convention eux-mêmes, réunis au sein de l’association Les 150, qui dans une lettre publiée en ligne faisaient part de leur "sentiment de manquer d’un soutien clair et défini de la part de l’exécutif", alors que des mesures concrètes se font encore attendre.
"Sans un soulèvement massif à même de mettre un coup d'arrêt au 'business as usual, nous n'avons ni présent, ni avenir", a posté Extinction Rebellion sur Twitter. "Il est plus qu'urgent de remettre le monde à l'endroit".
Artivistes, grimpeurs, blo'choeurs, s'allient pour rendre l'espace public à la population, avec des assemblées démocratiques, des conférences scientifiques, des formations citoyennes. 'Nous voulons une démocratie garante de l'intérêt général, pas des paroles en l'air ! @xrFrance pic.twitter.com/ONDq8xI5Xe — Extinction Rebellion Paris / Île-de-France (@xr_ParisIDF) October 13, 2020
L’action devant le ministère de l’Environnement s’inscrit dans le cadre de la "rébellion d'octobre" pour le climat, qui doit durer une semaine. Le coup d’envoi en a été donné dimanche, lorsque les membres d'Extinction Rebelion ont déployé une banderole avec l'inscription "Rebel" ("rebellez-vous" ou "rebelle") au premier étage de la tour Eiffel.
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