Les réseaux sociaux, "un véritable fléau dans l’exercice de notre métier" dénoncent les collègues de Samuel Paty

Publié le 20 octobre 2020 à 17h03
Les réseaux sociaux, "un véritable fléau dans l’exercice de notre métier" dénoncent les collègues de Samuel Paty

ENSEIGNEMENT - Dans un communiqué diffusé ce mardi 20 octobre, les collègues de Samuel Paty s'inquiètent de "l’impact des réseaux sociaux" sur leur métier. "Nous réclamons le droit d’exercer notre profession dans le respect de la liberté pédagogique et en toute sécurité", écrivent les professeurs du collège du Bois d'Aulne à Conflans-Saint-Honorine.

"La décence envers la famille de notre collègue, le respect des procédures de l’enquête, la prise en compte du traumatisme de l’ensemble de la communauté éducative nous ont amenés à différer notre prise de parole", écrivent les collègues de Samuel Paty, professeurs du collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine. 

Dans un communiqué diffusé ce mardi 20 octobre, quatre jours après l'assassinat du professeur d'histoire, ils s'inquiètent pour l'exercice de leur profession, et pointent du doigt le rôle joué par les réseaux sociaux.

"Nous exprimons notre vive inquiétude face à l’impact des réseaux sociaux. La rapidité avec laquelle l’information est diffusée au plus grand nombre et son aspect irréversible sont un véritable fléau dans l’exercice de notre métier", estiment-ils. "Aussi, nous réclamons le droit d’exercer notre profession dans le respect de la liberté pédagogique et en toute sécurité."

"C'est toute l'école républicaine qui est visée"

Ils rappellent aussi que "le socle de l’école publique repose sur les valeurs républicaines et laïques. Ce sont bien ces valeurs que défendait Samuel dans son enseignement sur la liberté d’expression. A travers lui, c’est toute l’école républicaine qui est visée. Aujourd’hui, nous réaffirmons, plus fort que jamais, notre attachement à ces valeurs et notre détermination à les transmettre au quotidien dans l’intérêt des élèves", affirment les collègues du professeur.

A l'Assemblée nationale, ce mardi 20 octobre, lors de la séance de questions au gouvernement, le premier Ministre Jean Castex a affirmé vouloir "reprendre le sujet" de la haine en ligne en créant un "délit de mise en danger par la publication de données personnelles" sur internet.


Justine FAURE

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TF1 Info