Les salles de classe low cost ont la cote, une solution pour les CP à 12 élèves ?

Publié le 27 août 2017 à 9h00, mis à jour le 27 août 2017 à 14h22

Source : JT 20h Semaine

MANQUE DE CLASSES - La mesure du Président Macron de limiter à 12 le nombre d'élèves en classe de CP dans les établissements du Réseau d'Education Prioritaire (REP) devrait être mise en place à la rentrée. En France, Mais pour accueillir ces effectifs réduits, les écoles ne disposent souvent pas des locaux nécessaires. Face à ce problème, certaines mairies ont décidé d'investir dans des salles de classes modulaires.

A l'école primaire Henri Wallon à Saint Pierre-des-Corps près de Tours, "un premier container sera livré pour la rentrée et le second sera disponible aux environs des vacances de la Toussaint", explique Jean-Marc Pichon, adjoint au maire. Cette école élémentaire fait partie du Réseau d'Education prioritaire et a donc pour obligation de réduire les effectifs de ses classes de CP à 12 élèves. En tout, ce sont 2200 classes qui devront être dédoublées afin d'appliquer la nouvelle organisation du ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer, Henri Wallon inaugurera donc deux nouvelles salles de classe... dans la cour de récréation ! 

Jean-Michel Blanquer.
Jean-Michel Blanquer. - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Deux fois moins cher qu'une salle de classe en dur

"Ce ne sont pas des boîtes en ferraille comme on en trouve sur les bateaux mais des constructions en bois équipées du chauffage et de la climatisation. A l’œil c’est plutôt beau", assure l'élu  au site d'information régionale Info-Tours. D'une soixantaine de mètres carrés, ces salles de classe modulables remplissent toutes les normes fixées par le ministère de l'Education Nationale et coûtent presque deux fois moins cher qu'une salle de classe normale (80 000 euros contre 150 000 à l'achat, entre 600 et 1000 euros par mois à la location).  En juillet, le gouvernement a décidé d'annuler les dotations de 300 millions d'euros destinés aux collectivités, et les premières impactées sont les petites communes. "Cette année nous avons perçu 20 000 euros de dotations en moins. Bien évidemment, il nous est impossible d’investir dans des bâtiments en dur avec cette conjoncture", explique au micro de TF1 Jean-René le Guen, maire de Trémaouézan, une commune de 600 habitants dans le Finistère. 

Un marché en plein boom

Sous forme de container, ces salles de classes sont transportées par camion puis déposées à l'aide d'une grue. "Nous pouvons livrer une salle de classe clé en main en 48h", selon la direction de Portakabin, contactée par LCI. Cette entreprise fabrique ces salles de classes amovibles et les livre dans toute la France. 

Le marché des salles de classes et garderies modulaires est d'ailleurs en plein boom : "notre chiffre d'affaires sur l'éducation progresse de 10% et le nombre de commandes au niveau national a été multiplié par quatre" détaille l'entreprise nordiste, spécialisée dans ce type de structure depuis les années 1960. Si ces installations ont vocation à être temporaires, ces bâtiments pourront néanmoins être conservés ou déplacés. "En moyenne la durée de vie de ce genre d'installations est d'une trentaine d'années", explique Christophe, commercial depuis 22 ans chez Solfab, une autre entreprise de batiments scolaires modulaires. Une solution qui apparait plus pérenne que celle d'Anissa Khebher, députée LREM qui souhaitait séparer les salles de classes à l'aide d'un paravent. 


La rédaction de TF1info

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