Les UberPOP pris en flagrant délit seront "systématiquement saisis", annonce Bernard Cazeneuve

Publié le 25 juin 2015 à 21h58
Les UberPOP pris en flagrant délit seront "systématiquement saisis", annonce Bernard Cazeneuve

SOCIAL - Alors que cette journée de jeudi était marquée par le bloquage des aéroports et des gares des grandes villes pour dénoncer la"concurrence sauvage" de UberPOP, le gouvernement a tenté de calmer le jeu. Malgré les annonces de Bernard Cazeneuve, l'intersyndicale des taxis a annoncé la reconduction de la grève.

Journée sous très haute tension dans plusieurs grandes villes françaises. Plus 3000 taxis en colère dénonçaient ce jeudi la "concurrence sauvage" de l'application mobile UberPOP, créant d'importantes perturbations et de nombreux débordements. Au total, dix personnes ont été interpellées, a annoncé Bernard Cazeneuve, tandis que sept policiers ont été blessés. 70 véhicules ont été dégradés en marge des manifestations, et 30 plaintes déposées.

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Les véhicules UberPOP "systématiquement saisis" en cas de flagrant délit

Pour faire face à cette situation explosive, l'intersyndicale des taxis a été reçue dans l'après-midi par Bernard Cazeneuve. Une invitation acceptée seulement par certaines fédérations patronales (UNIT, FNAT, CSAT). Lors d'un point presse tenu après la réunion, le ministre de l'Intérieur a confirmé la mise en place d'un arrêté préfectoral interdisant la circulation des véhicules UberPOP à Paris, qui seront "systématiquement saisis" quand ils seront pris en flagrant délit. "UberPOP est un service illégal, il doit être fermé", a-t-il ajouté.

De leur côté, les syndicats, qui jugent l'arrêté préfectoral insuffisant, réclament la "désactivation" pure et simple du service mobile UberPOP, une décision qui ne peut toutefois être "que la conséquence d'une décision de justice" a expliqué Bernard Cazeneuve. Une explication qui n'a pas convaincu l'intersyndicale, qui a annoncé la reconduction de la grève.

En attendant, le bras de fer est loin d'être terminé. Sur BFMTV jeudi en fin de journée, Thibault Simphal, le DG d'Uber France, a indiqué vouloir contester l'arrêté préfectoral interdisant UberPOP. "Pour l'instant, ça ne change rien, UberPOP peut continuer", a-t-il ajouté. Les dirigeants de la société seront reçus par Bernard Cazeneuve "dans les jours qui viennent", a assuré le ministre de l'Intérieur.

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La fermeté de Manuel Valls

Plus tôt dans la journée, Karim Asnoun, secrétaire général de la CGT taxi, avait justifié le boycott de son organisation par l'absence de Manuel Valls, actuellement en Colombie. "La moindre des choses c'est qu'il soit là quand il y a une mobilisation d'ampleur nationale", a-t-il argumenté. A des milliers de kilomètres de Paris, le chef du gouvernement a toutefois réagi à la situation. "Les "auteurs (de ces violences), qui se trouvent dans les deux camps, puisqu'il y a deux camps, doivent être poursuivis et seront poursuivis", a indiqué le Premier ministre lors d'un point presse à Bogota, ajoutant que le service UberPOP était "clairement illégal".

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La rédaction de TF1info

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