Dans le cadre de la future loi sur le plein-emploi, Olivier Dussopt a annoncé au "Parisien" sa volonté d'inscrire d'office à Pôle Emploi les demandeurs du RSA."Actuellement, 40 % seulement d’entre eux le sont", a précisé le ministre du Travail.
Le gouvernement commence à tracer les contours de sa future loi "plein-emploi". Dans une interview à paraître ce dimanche dans Le Parisien, le ministre du Travail Olivier Dussopt a esquissé son projet de réforme du RSA. Le ministre du Travail l'assure : il veut "mieux accompagner les allocataires", qui seront inscrits d'office chez Pôle Emploi.
Évoquant "une réforme ambitieuse du service public de l’emploi, qui remplacera notamment Pôle emploi", le ministre a assuré au quotidien qu'il voulait améliorer le dispositif actuel. "Je souhaite notamment que, sauf exception liée à la santé par exemple, les demandeurs du RSA soient automatiquement inscrits chez Pôle emploi. Actuellement, 40 % seulement d’entre eux le sont."
"On ne peut que faire mieux"
"La situation est tellement mauvaise qu’on ne peut que faire mieux", estime le ministre. Selon ce dernier, "un rapport récent de la Cour des comptes montre que sept ans après l’inscription de 100 personnes au RSA, seulement 33 d’entre elles sont en emploi, dont 22 sur des emplois précaires et 11 sur de l’emploi stable."
Pour Olivier Dussopt, la solution passe par un meilleur accompagnement des allocataires dans "la construction de leur parcours professionnel". "Cela passera par quinze à vingt heures hebdomadaires consacrées à de la formation, de l’accompagnement, de la recherche d’emploi. Mais en aucun cas ce ne sera du bénévolat obligatoire ou du travail gratuit", a précisé le ministre.
Le revenu de solidarité active (RSA), perçu en 2020 par 2,1 millions d'allocataires, assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu qui varie selon la composition du foyer. Dans un rapport en janvier 2022, la Cour des comptes avait mis en cause un accompagnement "nettement insuffisant" des allocataires. Sept ans après l'entrée dans le dispositif RSA, seuls 34% des allocataires en moyenne ont un emploi.
Durant la campagne, le président-candidat Emmanuel Macron avait suscité une polémique avec sa volonté de réformer le RSA en conditionnant le versement de ce revenu à des "contreparties". Elisabeth Borne, à l'époque ministre du Travail, avait précisé qu'il ne s'agissait pas de "travail d'intérêt général", mais d'activités permettant de revenir vers le monde professionnel. Elle avait évoqué une "obligation" de consacrer 15 à 20 heures par semaine à ce type de mission.
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