Incendie de Lubrizol à Rouen : deux mois après, pas de conséquence sur la santé des pompiers mobilisés

Publié le 27 novembre 2019 à 21h45, mis à jour le 27 novembre 2019 à 23h34
Incendie de Lubrizol à Rouen : deux mois après, pas de conséquence sur la santé des pompiers mobilisés

ANALYSES - L'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, survenu le 26 septembre, n'a pas eu de conséquence sur la santé des pompiers mobilisés, fait savoir ce mercredi 27 novembre, le préfet de Seine-Maritime. Il s'appuie sur les derniers résultats médicaux, notamment sur un cas considéré jusqu'à présent comme douteux.

Les résultats de ces analyses suffiront-elles à calmer certaines peur ?  Selon les derniers résultats médicaux, l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen n'a pas eu de conséquence sur la santé des pompiers mobilisés, indique ce mercredi 27 novembre, le préfet de Seine-Maritime. Des résultats qui sont communiqués officiellement au lendemain d'une manifestation rassemblant entre 250 et 300 personnes, à Rouen. Les manifestants se sont rendus du palais de justice jusqu'au site Lubrizol où une délégation a été reçue. 

Pour sept d'entre eux il est apparu qu'il y avait une absence de lien avec le sinistre
Le préfet de Seine-Maritine

Pour ce qui concerne les analyses, "à T0 (au moment de l'incendie, ndlr), sur 735 comptes rendus d'examens, nous n'avions pas d'anomalie significative hormis sur huit cas", a indiqué Pierre-André Durand lors d'une conférence de presse. Celles-ci ont été menées suivant un protocole précis. 

"Pour sept d'entre eux il est apparu qu'il y avait une absence de lien avec le sinistre. A l'occasion de la restitution de T1 (un mois après l'incendie, ndlr), (pour) celui de T0 sur lequel il y avait une interrogation, ses résultats se sont normalisés", a-t-il expliqué. 

Un projet d'ouverture complète, qui n'a pas encore été déposé à ce jour, prendrait "plusieurs semaines, voire plusieurs mois"

Pour la demande de réouverture partielle de l'usine par Lubrizol avec "deux petites unités de mélange". Le préfet a indiqué qu'un dossier avait été déposé en préfecture le 21 novembre dernier. La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) devrait rendre son avis sur cette réouverture le "4 ou 5 décembre" prochain.

Si cet avis est positif, il transmettra alors le dossier au Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst). Le prochain Coderst se réunit le 10 décembre et sa décision est attendue le jour même. "Je peux ne pas suivre cet avis mais dans la pratique en général le préfet suit cet avis", a indiqué Pierre-André Durand, ajoutant qu'un projet d'ouverture complète, qui n'a pas encore été déposé à ce jour, prendrait "plusieurs semaines, voire plusieurs mois". Lubrizol ne souhaite plus de stockage massif de produits dangereux sur son site mais envisage de fonctionner avec un "stock tampon", c'est-à-dire le stock minimum nécessaire pour fonctionner. 

L'usine voisine de Normandie Logistique, également largement touchée par l'incendie, n'a pas déposé de dossier de réouverture. Un peu moins de la moitié des 160 fûts dégradés qui étaient encore sur le site depuis l'incendie ont été évacués et 354 ont été traités au total. Le processus se déroule "dans de bonnes conditions" selon le préfet.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info