A LA LOUPE - Elle passera par l'affichage libre et les réseaux sociaux. "Nous recherchons un Emmanuel...", la nouvelle campagne de l'association AIDES, en lutte contre le sida, a-t-elle été privée d'affichage public ?
Ils espéraient lancer une campagne de grande ampleur, dans les transports et plusieurs villes de France. Les membres de l'association AIDES, qui lutte contre le sida et les hépatites, devront se contenter d'un affichage libre et d'une diffusion sur les réseaux sociaux, avec les moyens du bord.
Dans le contexte de la tenue prochaine, à Lyon, de la Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, présidée par Emmanuel Macron, AIDES a souhaité frapper les esprits. Et diffuser des affiches réclamant un certain Emmanuel "pour mettre fin au sida". Selon les versions, cet Emmanuel "a plein de projeeets", "déteste qu'on l'appelle Manu" ou "préfère les costards aux gilets". Chaque slogan étant apposé sur le visage d'un homme, en noir et blanc, qui correspond à celui du président de la République.
Utilisation d'image et accord préalable
C'est justement cette ressemblance qui semble avoir posé problème dans la diffusion de la campagne. "Nous avons reçu un avis défavorable de l'ARPP (autorité de régulation professionnelle de la publicité, ndlr) sous prétexte que la campagne affiche le portrait d'Emmanuel Macron" indique à LCI Nathalie Gautier, porte-parole de l'association Aides. Elle ajoute malicieusement : "Alors que pour nous, qu'il s'agisse d'Emmanuel Macron n'est pas si évident..." Toujours est-il que, dans l'espace public ou les transports, "les diffuseurs ont suivi cet avis. J'y vois, et ce n'est que mon avis, une certaine frilosité."
De son côté, l'ARPP - dont l'avis est seulement consultatif mais souvent respecté par les afficheurs - se défend de toute censure. Stéphane Martin, directeur général de l'autorité de régulation, explique ainsi que "l'avis consultatif de l'ARPP s'est borné à rappeler les principes déontologiques et juridiques en vigueur applicables à la publicité protégeant le droit à l'image et encadrant l'utilisation publicitaire de l'image d'une personne". En l'occurrence, l'article 9 du Code Civil et les dispositions du Code de la Chambre de commerce internationale, qui indiquent que l'utilisation de l'image d'une personne, fut-elle publique, doit se faire avec son accord préalable. "En l'espèce, poursuit le directeur général, il a été relevé que l'image du président de la République, même s'il n'est pas expressément cité, apparaît suffisamment identifiable par des éléments tels que le prénom, la reprise d'expressions et de déclarations notoirement connues comme relevant des propos du président ou la référence à des événements de l'actualité politique."
"Moment charnière" dans la lutte contre le sida
L'association AIDEs s'en remettra donc, comme précisé par voie de communiqué de presse, "à l'affichage libre, sur les murs de Bordeaux, Lyon, Marseille, Lille, Nantes, Strasbourg et Paris du 15 au 22 mai (...) et partout sur les réseaux sociaux". Mais sa porte-parole de se dire "un peu surprise", dans le cadre d'une "campagne d'intérêt public". Elle précise : "On sait comment arrêter le sida, on a juste besoin de moyen et cette conférence de reconstitution du fonds mondial est un moment charnière."
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